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Le directeur des compétitions de l’UEFA, Giorgio Marchetti, a rejeté jeudi l’idée d’une Super Ligue européenne réservée à certains grands clubs, tout en reconnaissant que le format de la Ligue des champions pourrait évoluer à partir de 2021.

« Si la Super Ligue est une compétition pour une élite, fermée, alors ce n’est pas notre compétition », a déclaré M. Marchetti en marge d’un congrés sur le football organisé à Estoril, prés de Lisbonne.

L’homme des tirages au sort de l’UEFA a reconnu que les compétitions européennes, et notamment la C1, « doivent changer afin de rester les plus grandes compétitions de clubs du monde ».

L’Italien a cependant assuré qu' »aprés plusieurs analyses, on peut dire que sur le cycle 2018-2021 le format ne changera pas ».

L’hypothése d’une ligue fermée ou « Super Ligue » européenne, tournoi concurrent des compétitions de l’UEFA, resurgit réguliérement depuis le début des années 2000, portée par certains grands clubs européens comme récemment le Bayern Munich, par l’intermédiaire de son président Karl-Heinz Rummenigge.

De son coté, l’UEFA préfére oeuvrer au « dialogue permanent » avec l’Association européenne des clubs afin de « concilier compétitivité et accessibilité de la meilleure fa&ccedilon possible », a affirmé M. Marchetti.

« Nous restons dynamiques, on a vu que le fair-play financier donnait des résultats et nous avons fait des progrés dans la répartitions des revenus. Désormais, l’objectif est d’offrir un accés direct à nos compétitions à davantage de champions de ligues nationales », a souligné l’Italien.

De son coté, le président de La Liga (ligue de football espagnole) Javier Tebas a assuré qu’un tel projet de Super Ligue fermée « ne se réalisera jamais car les ligues nationales comme la Premier League anglaise ou la Bundesliga en Allemagne, sont très consolidées ».

« Il est impossible que les fans espagnols puissent accepter que le Real Madrid quitte le football espagnol », a-t-il déclaré à l’AFP en marge de l’inauguration d’un bureau de La Liga à Singapour, arguant par exemple que le club madriléne réalise 70% de ses revenus gr&acircce au marché domestique.

Un tel format élitiste pourrait conduire les géants du foot européen à terminer à la « 10e, 11e ou 12e place », selon lui, et il ne voit pas les fans de ces clubs accepter un tel déclassement.

Alors que la ligue espagnole a généré 2,05 milliards d’euros de revenus lors de la saison 2014-2015 selon un étude du cabinet Deloitte, Tebas se dit « s&ucircr » de voir La Liga devenir, d’ici huit à dix ans, aussi compétitive que la Premier League anglaise, dont les revenus ont atteint 4,4 milliards d’euros (2014-15).