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Un boycott de la Coupe du Monde est envisagé par la Grande-Bretagne en cas d’implication de Moscou dans l’affaire de l’empoisonnement de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal à Salisbury en Angleterre.

L’Australie, la Pologne et le Japon pourraient se joindre à l’Angleterre pour boycotter la Coupe du Monde si les enquêteurs concluent que la Russie était derrière l’empoisonnement de l’ex-agent russe à Salisbury, rapporte le quotidien britannique The Times. Selon une source proche du dossier, citée par le quotidien, le boycott de la Coupe du Monde est « certainement » l’une des options étudiées si les faits se confirment. « Nous étudions également plusieurs actions à entreprendre pour exprimer notre mécontentement si jamais la Russie est derrière l’empoisonnement de l’ex-agent », ajoute la même source au quotidien. Toujours selon The Times, les ministres ont discuté de la possibilité d’empêcher les politiciens et les hauts fonctionnaires d’assister au Mondial, ou même d’empêcher l’équipe nationale d’Angleterre d’y participer. Un geste qui pourra confronter l’Angleterre à de lourdes sanctions notamment l’empêcher de participer à des tournois ultérieurs tels que la Coupe du monde de 2022. Attaqués avec une substance inconnue à Salisbury au sud de l’Angleterre, l’ex-espion russe Sergueï Skripal, 66 ans, et sa fille Youlia, 33 ans, ont été retrouvés inconscients sur un banc d’un centre commercial dimanche dernier. Sergueï Skripal a travaillé jusqu’en 1999 au sein du GRU, le service de renseignement de l’armée russe, obtenant le grade de colonel, selon l’agence de presse russe TASS. En 2004, il a été arrêté par les services de sécurité (FSB, ex-KGB), accusé de « haute trahison » au profit des services secrets britanniques qui l’auraient recruté dès 1995. Lors du procès, Skripal avait reconnu avoir révélé au renseignement britannique l’identité de plusieurs dizaines d’agents secrets russes opérant en Europe, contre plus de 100. 000 dollars (78. 000 euros, taux en 2006), selon la même source. Avec trois autres agents russes, il avait fait l’objet d’un échange en 2010 contre dix agents du Kremlin expulsés par Washington, dont Anna Chapman. Cet échange, au terme duquel il s’était réfugié en Angleterre, était le plus important depuis la fin de la Guerre froide.