Said Naciri dans la tourmente

Depuis la saison sportive 2014-2015, le commissaire aux comptes qui épluche les finances du WAC, émet des réserves sur des sommes astronomiques, estimées à 50 MDH pour le compte de chaque exercice.

Pis encore, le président du WAC, Saïd Naciri, n’a jamais produit un rapport financier mais un projet de rapport financier. Radioscopie d’une gestion interlope. 

Au WAC, comme au niveau d’autres clubs de football, voire les ligues régionales et même la FRMF, on dédaigne les textes en vigueur qui régissent les finances. Même la Lettre Royale sur le sport qui a mis les points sur les « i » ne semble pas avoir eu l’oreille des dirigeants sportifs. 

’ (…)Nous insistons, à cet égard, sur la nécessité d’adopter, en la matière, des mécanismes appropriés de contrôle, d’audit, et de reddition des comptes, tout en renforçant ceux qui sont déjà en place. Telle est en effet, la voie judicieuse à emprunter pour mettre un terme à l’opacité qui entourent les finances de nombreux clubs et les budgets des associations, et en finir avec la propension au gaspillage et à la mauvaise gestion qui y sévissent, ainsi que toute transgressée la loi(…).’’ Ce sont des constats et recommandations de la plus haute autorité du Maroc, exprimés dans la Lettre Royale sur le sport. Et pourtant, les textes régissant le sport comme cette Lettre, demeurent lettres mortes ! 

Dans les statuts de la FRMF, on dépénalise ce qui relève du pénal. 

Seule la fuite d’une lettre mérite une enquête judiciaire, comme on l’a fait dernièrement avec la lettre de la commission de programmation de la ligue professionnelle adressée au président de la commission de discipline de la FRMF. Une façon comme une autre de remuer le bâton dans le c… d’un âne mort !

Pas les finances des clubs. Le cas du WAC est flagrant. La Commission Fédérale de Contrôle de Gestion validerait même des projets de rapports financiers et non des rapports financiers. Et cette Commission dont on connaît le président, mais pas ses membres, n’a même pas audité ce que la FRMF a prodigué au WAC pour acquérir un centre de formation. Un acquisition qui s’est faite par une société illégale et non par l’association du WAC, signataire de la convention avec la FRMF. Et jusqu’à présent, S. Naciri biaise avec la reddition des comptes. Tout comme Faouzi Lekjâa et autres présidents de clubs. La solution pour moraliser la situation : la mise en œuvre de l’audit des magistrats des Cours Régionales des Comptes. Nombreux seront ceux qui vont prendre la poudre d’escampette ! (perspectivesmed.com)