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La Société nationale de radio et de télévision (SNRT) est actuellement le partenaire exclusif de la FRMF pour la diffusion des rencontres de Botola. Signé en 2018, cet accord court jusqu’en 2022 à hauteur de 105 millions de dirhams par an.

Dans les plus grands championnats de football, les droits télévisés sont le nerf de la guerre. Pour s’en convaincre, il suffit d’aller jeter un coup d’œil sur ce qui se passe en Europe. Ainsi, ils varient d’un club à l’autre en fonction de la popularité et de l’audience. En Angleterre, l’exemple le plus frappant, le pourcentage des droits TV atteignent 53%, 61% pour l’Italie et 48% en Espagne, contre 6% en moyenne au Maroc. Un manque à gagner réel pour les clubs marocains d’autant plus pour le Raja Casablanca qui est actuellement contraint et forcé par la FRMF de faire une croix sur cette manne financière à cause d’un endettement trop important.

420 millions sur 4 ans

Depuis 2018, la SNRT et la FRMF ont donc signé un nouveau contrat liant les deux institutions jusqu’en 2022 contre 420 millions de dirhams sur l’ensemble de la période. Le chèque annuel de la SNRT est donc d’un peu plus 100 millions à se partager équitablement entre les 32 clubs de première et deuxième division. « C’est là une erreur de la FRMF alors que la loi explique que c’est uniquement la moitié qui doit être répartie de façon égalitaire. L’autre partie doit être accordée, par les dirigeants du football marocain, selon des critères bien définis, dont les résultats sportifs et la notoriété de chaque club »,nous explique Moncef Lyazghi, chercheur en politique publique et droit du sport. D’ailleurs, Jawad Ziyat, le président du Raja, avait même qualifié la pratique de « stalinienne ».

Une logique solidaire

Pourtant, les dirigeants de clubs ne sont pas tous sur la même longueur d’onde à l’image de Hamza El Hajoui, le président du FUS. « La situation actuelle des droits TV est la meilleure formule qui s’offre à nous puisqu’elle est engendrée par la transformation des clubs en SA, et la répartition actuelle des droits TV obéit à une logique solidariste ». Les initiatives de la FRMF, afin de promouvoir le produit sportif, restent quant à elles peu convaincantes. La dotation de 110 millions de dirhams réservée aux clubs reste dérisoire et traduit « les limites des efforts de la fédération. Plus de 6 ans après l’amorce du professionnalisme, cette somme n’a pas bougé ». En clair, rien n’a changé en matière d’amélioration des revenus des clubs sportifs, provenant essentiellement du public, comme pour le Raja et le WAC.