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Quand Henri Michel nous a quittés il y a quelques mois, s’est envolée avec lui une part de l’histoire du Raja de Casablanca en Coupe de la Confédération africaine. Mais personne n’oubliera qu’en 2003, le technicien français fut l’architecte du dernier sacre rajaoui dans la première édition de cette compétition.

15 ans plus tard, suite à une extraordinaire épopée de tous les dangers, le Raja s’est offert une occasion parfaite de raviver ce souvenir enchanté et pourquoi pas rendre hommage à son illustre entraîneur. Occasion symbolisée par une finale qui l’oppose aux Congolais du Vita Club, et dont le premier acte se jouera, dimanche (20h), au Complexe sportif Mohammed V, en attendant le second, une semaine plus tard. En tout cas, contrairement au carré vert, qui est dans un exécrable état, tous les clignotants sont au vert côté Raja de Casablanca. Assez rare pour le signaler, l’infirmerie est vide. Dernier joueur assujetti à des doutes, Badr Banoun s’est entraîné normalement avec le groupe. Son coéquipier, Chakir, peu épargné par les pépins physiques depuis quelque temps, a également retrouvé l’entière possession de ses moyens physiques. Malgré l’importance qu’il revêt aux yeux de son entraîneur, notamment dans cette position hybride devant la défense, selon le site ‘’Kooora’’, Chakir ne se prend pas pour un autre et ne revendique rien: « J’ai retrouvé les entraînements collectifs depuis mardi. Je me sens mieux de jour en jour. Mais c’est l’entraîneur qui doit décider si je dois jouer ou non ». Et d’ajouter : « Tout joueur rêve de participer à des évènements de cette ampleur, mais ce qui compte avant tout, c’est l’intérêt de l’équipe. Nous devons soutenir les titulaires, quels qu’ils soient. C’est pour cela que je compte énormément sur le soutien du public rajaoui ». Pour le coup, son vœu sera exaucé. D’après la ruée vers les points de vente observés ces derniers jours, il est certain que les 50. 000 billets en vente sont partis comme des petits pains. Côté terrain, le coach ibérique, Juan Carlos Garrido, n’a pas hésité à rajouter un soupçon de pression, lorsqu’il fallait planter le décor. « C’est un match important pour nous. Nous voulons remporter ce titre et nous y mettrons toutes nos forces», a-t-il indiqué. Mais malheureusement, entre le désir et la réalité il existe souvent un gouffre, représenté par la force de l’adversaire que le Raja de Casablanca n’a pas réussi à battre par deux fois en phase de groupe (0-0 et 0-2). « Le Vita Club est une très bonne équipe et nous le savons. Mais une finale est toujours différente», a déclaré le technicien du Raja, une manière de minimiser les difficultés rencontrées par le passé. Néanmoins, il s’agit aussi de ne pas les oublier pour mieux les utiliser. La motivation sera également un allié important. Quoique, d’après Garrido, pas besoin de souffler sur des charbons d’ores et déjà ardents. « La valeur et l’importance de cette rencontre suffisent pour motiver les joueurs et les pousser à être hyper concentrès ». En revanche, l’entraîneur du RCA a souligné avoir demandé à ses homme un supplément d’âme mais pas que. « L’équipe est préparée sous tous les aspects. Nous savons que de tels matchs sont difficiles et que les joueurs subissent une pression énorme c’est pourquoi je leur ai aussi demandé de s’armer de courage». En effet, la pression inhérente à cette rencontre peut être une lame à double tranchant: inhiber les joueurs ou au contraire les stimuler comme jamais. On ne sait pas quelle sera leur réaction toutefois par le passé, le Raja de Casablanca a toujours été à la hauteur des grandes soirées continentales. Pourvu que ça dure.