La marque d’un type qui en a décidément dans le bide. Peut-être parce que Nordin Amrabat a déjà beaucoup vécu. Son histoire, c’est d’abord celle de milliers de familles marocaines qui ont émigré aux Pays-Bas dans les années 1970.
À l’époque, le grand-père de Nordin quitte le Maghreb et trouve du travail dans une fromagerie hollandaise. Son fils, Mohamed, le père de Nordin, l’y rejoint rapidement. La famille Amrabat s’installe à Huizen, en Hollande-Septentrionale. Mohamed prodigue alors à ses fils, Nordin et Sofyan (qui deviendra lui aussi international marocain), une éducation stricte, où le football ne prendra jamais trop le pas sur le reste. Notamment sur leur éducation religieuse. « La foi est une ligne directrice importante dans ma vie », déclarait Nordin àSportweeken 2008. Amrabat ne fume pas, ne boit pas et donne 2,5% de ses revenus à des organisations caritatives et à sa famille au Maroc. Son plaisir, le joueur le trouve principalement dans le foot. Notamment celui qui se joue dans la rue, sans contrainte, ni consignes. « J’ai eu une très belle enfance, qui consistait principalement à jouer au football dans la rue, oui. Ce fut une époque merveilleuse, celle où vous vous sentez libre dans votre tête en faisant ce que vous aimez. »