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étoile montante de la marque à la virgule, puis président du FC Barcelone, Sandro Rosell creuse toujours plus profond. Car aujourd’hui en prison, il est suspecté d’être à la tête d’une « &thinsporganisation criminelle transnationale&thinsp&raquo . Autant dire que les répercussions se font déjà ressentir au sein du Bar&ccedila.

Agusti Benedito n’est en rien le socio blaugrana le plus renommé. Pourtant, le malheureux candidat à la présidence du FCB en 2010 et en 2015 fait parler de lui ces derniers jours, et ne m&acircche pas ses mots à l’encontre de l’actuelle direction du club. Pis, au tout début de ce mois de juillet, il annonce son intention de lancer une motion de censure à l’encontre de Josep Bartomeu et de ses sbires, comme l’autorisent les statuts du Bar&ccedila. « &thinspNous vivons la pire crise institutionnelle du Bar&ccedila, principalement pour deux faits, entame-t-il d’emblée. Le premier est l’arrangement honteux avec le fisc pour le cas Neymar. Le second est la détention de Rosell, qui est l’un des maillons forts de l’extraordinaire niveau de corruption qui gangréne le club. &thinsp&raquo Plus qu’une vengeance personnelle, cette tentative démocratique de putsch a beaucoup à voir avec l’image que renvoie la direction actuelle du Bar&ccedila. Mais aussi la précédente. Car président azulgrana de juin 2010 à janvier 2014, Sandro Rosell, dont Bartomeu n’est autre que le second, traîne actuellement son spleen en prison. Un voyage carcéral qui en dit long sur les agissements du FCB sous son égide. La nouvelle tombe le 25 mai dernier : pour une durée indéterminée, Sandro Rosell croupit derriére les barreaux. Cette décision, &oeliguvre de la juge de l’Audience nationale Carmen Lamela, découle de l’investigation de ses enquêteurs qui ont découvert, au terme de plusieurs années d’instruction, le train de vie dispendieux et, surtout, illégal de l’ancien président du FCB. Accusé d’une fraude de rétro-commissions lorsqu’il était à la tête de la marque à la virgule au Brésil, il lui est même actuellement interdit de sortir de prison, la justice refusant de le laisser en liberté contre remise d’une caution par peur « &thinspd’une fuite due à la gravité des délits, lors de laquelle il pourrait détruire des preuves &thinsp&raquo , invoque la se&ntildeora Lamela. Pire encore, elle considére que l’homme d’affaires de 53 ans est à la tête d’une « &thinsporganisation criminelle transnationale&thinsp&raquo qui s’est appropriée la bagatelle de 14,97 millions d’euros, un montant qui aurait d&ucirc tomber dans les caisses de la Confédération du football brésilien comme les droits de retransmission de 24 matchs de la Sele&ccedil&atildeo. Un systéme frauduleux auquel Rosell a fait profiter Ricardo Teixeira, ancien président de la CFB. Pour suivre à la trace cette opération de rétro-commissions, les enquêteurs suivent depuis plus d’un an les magouilles de banquiers d’Andorre et d’une société domiciliée au Qatar. Des investigations qui ont déjà permis de découvrir que le systéme mis en place par l’ancien président blaugrana passait d’abord par des banques suisses avant d’atterrir dans un compte bancaire situé à Andorre. Et c’est bien ce dernier qui attire tout spécialement l’attention des spécialistes en délinquance financiére de la Guardia Civil, et qui a également co&ucircté son inculpation au sieur Rosell : il n’a jamais déclaré en Espagne les bénéfices qu’il a obtenus de la vente des droits de retransmission de la CFB. Tout ce montage financier autant qu’illégal met en exergue l’importance de son double machiavélique, l’inévitable Ricardo Teixeira. Président de la Fédération brésilienne de 1989 à 2012, il a b&acircti avec Rosell (qui en plus d’être un ami proche était également le témoin de son second mariage) un réseau mafieux d’une telle ampleur que le FBI a décidé d’enquêter dessus. Aujourd’hui contraint de ne plus quitter le Brésil, il reste l’un des plus gros dangers pour son ancien protégé. Car s’il est actuellement en prison pour ses agissements lors de la vente des droits télé de la sélection auriverde, Sandro Rosell court également de gros risques dans une affaire en attente de jugement : le cas Neymar. Et justement, l’un des témoins clés pour résoudre ce procés pourrait n’être autre que Ricardo Teixeira. Pour rappel, si Sandro Rosell décide de quitter son poste de président du FC Barcelone en juin 2014, c’est entiérement à cause des soubresauts du transfert de la star brésilienne un an plus tot. Pis, c’est également cette signature qui fait entrer le club blaugrana dans l’une des pires crises institutionnelles de son histoire. Une crise toujours ouverte, et qui n’est pas sur le point de se terminer à en croire les derniéres révélations du journaliste brésilien Jamil Chade, premier à révéler les agissements de Rosell. Ses derniéres découvertes mettent ainsi en lumiére le role du Qatar dans ces rétro-commissions qu’il aurait continué à toucher alors même qu’il était à la tête de l’institution blaugrana, et ce, à quelques semaines de la signature du contrat de sponsoring avec l’émirat. Autrement dit, Agusti Benedito n’a pas fini de l’ouvrir.