Afin d’assainir les comptes de ses clubs professionnels tout en tentant d’attirer de nouveaux investisseurs nationaux et internationaux, la Fédération Marocaine (FRMF) appuyée par le gouvernement souhaite faire évoluer le statut des clubs présents en Botola Pro. Mais les choses ne se passent pas exactement comme prévu. Décryptage.
Le championnat de D1 marocaine compte-t-il devenir l’une des compétitions les plus puissantes du continent africain ? Dans l’optique de faire évoluer son football en professionnalisant davantage la gestion de ses clubs, la FRMF appuyée par le gouvernement marocain cherche à transformer le statut juridique de ses clubs professionnels. Actuellement gérés comme des associations, les clubs de Botola Pro ont normalement jusqu’au début de la saison 2017-18 pour devenir des Sociétés Sportives. Statut calqué sur celui de la société anonyme marocaine, les clubs bénéficient néanmoins de quelques avantages liés à leur secteur d’activité. Les bénéfices des clubs seront ainsi taxés à un taux réduit de 17,5%. Les joueurs professionnels profiteront également d’un abattement de 40% sur l’impot sur le revenu. Via une telle réforme, la FRMF souhaite davantage structurer la gestion des clubs professionnels du championnat marocain. Une professionnalisation qui permettrait de renforcer l’attractivité du championnat auprés des investisseurs privés marocains voire, à terme, internationaux. Néanmoins, l’association garante de l’identité du club est assurée de conserver à minima un tiers du capital social de la nouvelle structure conformément aux lois derniérement votées.