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L’équipe nationale affronte les Comores, samedi au Complexe Mohammed V, dans le cadre de la troisième journée du groupe B, en éliminatoires de la CAN 2019. Au terme d’une semaine de stage marquée par les doutes, les Lions de l’Atlas abordent le premier acte de cette double confrontation avec une seule exigence : l’obligation de s’imposer pour booster leurs chances de qualification.

Avec trois points dans la tanière, les Lions de l’Atlas affrontent les Comores à deux reprises à un intervalle de trois jours, pour le compte des éliminatoires de la CAN 2019. La première rencontre, samedi au Complexe Mohammed V à partir de 19 heures, revêt une importance capitale. Les hommes d’Hervé Renard doivent s’imposer pour dissiper les doutes sur la qualification au prochain tournoi continental. Toutefois, la rencontre arrive dans un moment de difficulté, voire de transition, où les Lions de l’Atlas et le sélectionneur sont contraints d’expérimenter. La concurrence (salutaire) dans les butsAprès près de trois ans comme titulaire à part entière dans les cages, Munir El Kajoui est aujourd’hui en forte concurrence avec Yassine Bounou. Ce dernier a été titularisé face au Malawi et la qualité au poste de gardien de but n’a pas baissé d’un iota. Cela fait au moins deux décennies que l’équipe nationale ne donnait pas d’assurance à ce poste très sensible. La saison est encore longue et au fil des mois, il se pourrait que la balance penche en faveur du keeper de Girona, qui continue de cumuler les bonnes prestations en Catalogne. Reda Tagnaouti représente également une bonne alternative, dans la mesure où il cumule les matchs avec le WAC. Le casting de la défense est plus que jamais remis en causeJusqu’ici, la véritable assurance de cette équipe a été son arrière-garde. Que ce soit lors des éliminatoires du Mondial ou lors des matchs amicaux, la syntonie entre les composantes de la ligne défensive a été remarquable. Mais depuis Moscou et le départ précipité de Mehdi Benatia, Hervé Renard peine à trouver la bonne base et improvise en alignant par exemple Youssef Aït Bennasser aux côtés de Romain Saïss. Avec le retour de Manuel Da Costa, la charnière centrale reprend ses habitudes, mais le souci de casting se pose plus précisément dans les couloirs. Les bonnes prestations de Hamza Mendyl, Achraf Hakimi et le néo-international Noussir Mazraoui condamnent Nabil Dirar à s’asseoir sur le banc. Mais le latéral de Fenerbahce est un pilier de l’équipe nationale, qui est difficile à déloger, tant il apporte le sacrifice et l’assurance requis à ce poste. Face aux Comores, l’opportunité de voir Hakimi évoluer dans son poste de prédilection est bien là. La décision finale incombe au sélectionneur. La ligne médiane en quête d’équilibreExcepté Karim El Ahmadi et Younès Belhanda, le milieu de terrain de l’équipe nationale est un chantier à ciel ouvert. La méforme de M’Barek Boussoufa oblige Renard à installer Fayçal Fajr au centre de commande des opérations. Le métier prévaut en général dans ce genre de situation, mais dans sa quête constante de renouvellement, l’équipe nationale a besoin de sang neuf dans ses rangs et avec la limite de 18 joueurs sur la feuille de match, il est difficile de voir ce trio délogé. En revanche, la proximité dans le temps des deux matchs pourrait donner lieu à un remaniement pour la rencontre à Mitsamiouli, surtout si le résultat à Casablanca est satisfaisant. Or, le déplacement du Cameroun en septembre a failli coûter cher aux Lions indomptables, qui ont difficilement sauvé le point du match nul. Un fauteuil pour quatre joueurs en pointeLa mise en place de la défense et du milieu de terrain a une influence capitale dans le choix de l’homme qui sera à l’aboutissement des actions. En l’absence de Hakim Ziyech, l’animation offensive reposera beaucoup sur le travail dans les ailes. À ce jeu-là, le «gladiateur »Nordin Amrabat représente la seule certitude en attaque. Le choix se fera donc plus pressant pour le joueur qui occupera la pointe de l’attaque. En faisant prévaloir la continuité, Khalid Boutaïb serait alors le candidat avec le plus de chances de jouer, même si ses performances cette saison en Turquie ne sont pas à la hauteur des attentes. Dans ce cas, Youssef En-Nseyri affiche une meilleure forme, confirmée par son doublé face au Malawi, assorti d’un travail de pressing constant et inlassable. Mais Renard est passé maître dans l’art de surprendre les adversaires et le public. La titularisation d’Ayoub El Kaabi et, à un degré moindre, Walid Azaro n’est pas une piste totalement écartée. Hervé Renard et son staff ont encore quelques heures pour définir l’équipe qui affrontera les Comores, avec comme unique exigence, arracher les trois points de la victoire. [Le Matin]