Après des semaines de silence, les joueurs du Raja Casablanca ont pris la parole vendredi, lors d’un point de presse. Alignés sur l’estrade, les coéquipiers d’Issam Erraki ont procédé à la lecture d’une lettre ouverte adressée au public, dans laquelle ils manifestent leur mécontentement de la situation et les motifs qui pourraient les pousser à baisser les bras.
Alors que les soucis financiers du Raja Casablanca pourraient être en partie résolus, les joueurs ont poussé, vendredi, un cri de désespoir, devant un parterre de journalistes, lors d’un point de presse organisé au terrain d’entrainement à l’Oasis. Alignés sur l’estrade, les Rajaouis ont préféré s’exprimer par le biais d’une lettre ouverte, lue par le capitaine Issam Erraki. «Nous voulons tout d’abord remercier le public, qui ne nous a jamais abandonnés, a lancé Erraki. Pour lui, nous endurons des difficultés et des contraintes qui nuisent gravement à l’image de notre club. Malgré tous les sacrifices que nous avons consentis, nous sommes aujourd’hui dans l’impossibilité de répondre aux ambitions du public du Raja, car tout ce qui nous entoure n’est que déception. « Un constat grave, et qui justifierait en partie les nombreuses menaces de forfait que les joueurs ont brandies durant les semaines passées. «L’absence de terrain fixe et les longues distances, qui ont atteint 9. 000 km parcourus depuis le début de cette saison, sont des difficultés que nous avons supportées pour l’amour du maillot du Raja et pour M’hammed Fakhir, qui nous a demandé de poursuivre l’aventure. « Les dirigeants ont particulièrement été visés par ce «vidage de sac». «Nous annonçons aujourd’hui notre impossibilité de continuer à ce rythme, sans la moindre vision optimiste pour l’avenir. Tout ce que nous avons obtenu en guise de réponse a été l’expression &ldquoReviens plus tard&rdquo», lance Erraki. Une référence claire aux promesses non tenues par la direction du club. «Nous poursuivrons l’aventure par amour pour le Raja et son public, même si rien n’augure que les choses vont s’améliorer. Nous avons choisi cette manière de nous exprimer pour montrer à l’opinion publique et aux supporters du Raja l’ampleur de notre souffrance et à quel point celle-ci handicape nos ambitions. »
