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Les cinq équipes africaines en lice dans le Mondial 2018 ont été éliminées au premier tour de la compétition. Une première depuis 1982, principalement à cause d’une mauvaise gestion des fins de rencontres

. « Le football est un jeu où 22 types courent après un ballon, et à la fin les équipes africaines prennent un but », pourrait-on écrire en détournant le célèbre dicton lancé en 1990 par l’ancien international anglais Gary Lineker, qui avait conclu sa phrase par : « et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne ». Mais dans ce Mondial 2018, la Mannschaft s’est écroulée dans les dernières minutes de son match décisif face à la Corée du Sud (0-2), exactement comme les équipes africaines qui ont quasiment toutes lâché leur qualification à l’extrême fin d’une de leurs rencontres. L’Égypte a commencé à l’envers son Mondial en craquant à la 89e minute face à l’Uruguay (0-1), comme le Maroc qui a perdu de façon encore plus tardive à la 95e minute face à l’Iran (0-1) et la Tunisie, défaite par l’Angleterre à la 91e (1-2) lors de la première journée de la phase de poules. Trois défaites dans le money-time, dont ne se sont jamais remis les sélections d’Afrique du Nord. Le Nigeria a lui perdu sa qualification lors de la dernière rencontre de son groupe face à l’Argentine à la 86e minute (1-2). De quoi dégoûter à tout jamais le public africain des fins de matchs. Cinq défaites concédées dans les dernières minutesÀ cette liste des scénarios catastrophes, on peut ajouter le nul concédé par le Maroc, qui était à quelques secondes de s’offrir un succès de prestige face à l’Espagne avant le but d’Aspas à la 91e minute (2-2). Les Marocains étaient déjà éliminés de la compétition, mais une victoire face au champion du monde 2010 n’est jamais une anecdote. Enfin, les Pharaons de Mohamed Salah ont terminé eux aussi sur une mauvaise note, de manière encore plus catastrophique, en concédant une ultime défaite face à l’Arabie Saoudite à la 95e minute (1-2). En tout, les formations africaines ont concédé sept buts à partir de la 80e minute dans cette Coupe du monde 2018, pour seulement deux buts marqués. Il y a quelque chose de pourri au royaume brûlant des fins de match pour les joueurs du continent…La déconcentration liée à la fatigue ?Comment expliquer un tel relâchement dans le money-time, comme les Anglais nomment ces ultimes minutes qui valent de l’or ? « C’est un manque de concentration lié à la fatigue », juge Gérard Gili, l’ancien sélectionneur français de la Côte d’Ivoire et de l’Égypte. « Quand une équipe est obligée de courir plus que l’autre, elle peut compenser physiquement pendant une bonne partie de la rencontre. Mais, sur la fin, cela déséquilibre les ressources entre les deux formations ». Les sélections du continent avaleraient donc plus de kilomètres que les autres nations ? C’est parfois vrai, car les Aigles ou les Lions ont été souvent dominés dans ce Mondial par des adversaires plus techniques. On pense à la Tunisie qui a craqué sur la fin face à la supériorité anglaise ou au Maroc qui a beaucoup subi en fin de match face à l’Espagne. Mais, cela n’est pas toujours vrai. Sur le terrain, les Lions de l’Atlas étaient plus forts que les Iraniens, et pourtant ils ont pris un but coupable en fin de rencontre. Même chose pour le Sénégal face à la Colombie. http://www. jeuneafrique. com/585749/societe/russie-2018-comment-les-equipes-africaines-ont-gache-leur-mondial-dans-le-money-time/