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Youssef En-Nesyri, à seulement 22 ans, a tout le temps devant lui. Buteur à Leganés comme en sélection marocaine, il incarne le futur offensif des Lions de l’Atlas.

Plus dure est la chute. A force de déceptions, les supporters marocains commencent à endurer une malheureuse habitude depuis une quinzaine d’années, et la finale de CAN 2004. Elle devient d’autant plus amère que le voisin algérien s’est réveillé avec fracas. Et si, devant Ziyech, c’était un grand attaquant qui manquait aux Lions de l’Atlas ? Et si cet avant-centre se nommait Youssef En-Nesyri ? Là encore, les fans sont échaudés à force de promesses.

Mais lors de ces 20 dernières années, si ce n’est plus, qui a pu offrir ce vrai profil de n°9 à part Marouane Chamakh ? Pas grand-monde. Avec déjà neuf buts en 25 sélections, En-Nesyri affiche d’ailleurs une moyenne supérieure à celle de Chamakh, cinquième meilleur réalisateur de la sélection avec 18 unités (0,36 but/match, contre 0,28 pour l’ancien Bordelais).

Le jeune attaquant de Leganés (22 ans) est déjà à trois buts de la 10e place de Mustapha Hadji, l’entraîneur adjoint de Vahid Halilhodzic en sélection. Et Youssouf Hadji n’est que septième avec 16 buts, Youssef El-Arabi huitième avec 15 buts. Là encore, des profils qui ne sont pas ceux d’avant-centres types comme lui.

Lancé à Malaga de 2016 à 2018, En-Nesyri s’était révélé à la face du monde en marquant face à l’Espagne lors du Mondial 2018 (2-2), un des plus beaux matchs de la compétition. Hervé Renard l’avait appelé à la dernière minute. Si son adaptation à Leganés, dans la foulée de la compétition, a pu être difficile au départ, un changement de binôme lui a fait beaucoup de bien.

Le natif de Fès a préféré un ancien de Ligue 1 à un autre, en l’occurrence Martin Braithwaite à Guido Carrillo, le premier étant nettement mieux adapté à son jeu. Si Leganés est en difficulté et a remplacé début novembre son coach, Mauricio Pellegrino, par Javier Aguirre, cette constante dure.

En-Nesyri, déjà auteur du premier triplé de l’histoire de son club la saison dernière, a marqué lors de trois matchs consécutifs pour la deuxième fois en moins d’un an (janvier-février, où il avait d’ailleurs été nommé pour le titre de joueur du mois, puis novembre). S’il est resté muet lors du match de la peur remporté face au Celta Vigo (3-2), il a contribué à la vitale victoire en se muant en passeur. Et avec le Maroc, pas abattu par son tir au but manqué en huitièmes de finale de la CAN face au Bénin (1-1 a. p. , tab: 1-4), il continue de tracer sa route, toujours titulaire et buteur.

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