Halilhodzic

Dans sa biographie, le sélectionneur actuel des Lions de l’Atlas, Vahid Halilhodzic raconte qu’il était un footballeur de caractère qui n’aimait pas l’injustice et l’hypocrisie.

« Je suis un homme à qui tout peut être dit en personne. Je ne pense pas être égoïste. Mais si j’ai l’impression qu’on fait quelque chose dans mon dos, que mon football ou mes qualités humaines sont rabaissées, alors je devient un loup. »

« C’est pourquoi j’ai eu beaucoup de problèmes dans ma carrière. Certains joueurs peuvent se retenir pour ne pas se rebeller, pas moi… J’aurai pu rater ma carrière à cause de mon caractère. »

Ainsi, comme Hakim Ziyech ou encore Noussair Mazraoui, Vahid explique qu’il n’aurait pas hésité à dire ses quatre vérités à ses coachs. La coïncidence est frappante, la projection aussi, lui qui, avec l’âge, ne tolère pas qu’un joueur lui réponde.

Au lendemain de sa qualification avec les Lions de l’Atlas pour le Mondial, Qatar 2022, Vahid Halilhodzic a critiqué la presse de son pays qui a douté dans sa capacité de réussir son pari. « Avez-vous douté que je me qualifierais pour la Coupe du monde une 4è fois ? » s’est-il interrogé sur Sportske novosti avant d’ajouter : « Il y a une maison de fous au Maroc. Les marocains aiment le football et leur équipe nationale. Peut-être trop. L’enthousiasme est grand« , a expliqué Halilhodzic à Sportske novosti.

Curieusement, malgré quatre qualification, le bosnien d’a disputé qu’une seule phase finale de la Coupe du Monde et c’était avec les Fennecs de l’Algérie. « Parfois la politique décide, parfois les affaires« , glisse-t-il.

« Les résultats ne sont alors pas importants. Par exemple, au Japon, la Fédération a décidé de faire des affaires. Là-bas, les sponsors qui parrainaient les stars ont entendu dire que je ne les emmènerais peut-être pas à la Coupe du monde. Au Japon, celui qui donne l’argent décide. Alors quand ils ont entendu dire que je ne convoquerais peut-être pas certains joueurs, ils m’ont viré. »

Lorsqu’on lui a demandé s’il pense qu’il restera toujours sélectionneur des Lions de l’Atlas, Halilhodzic a répondu : « Ecoutez… Tout est possible. Tout est vraiment possible avec moi, je ne peux rien dire de sûr. J’ai une relation extraordinaire avec le président de la FRMF. »

« Lorsque nous nous sommes qualifiés pour le Qatar, le Roi du Maroc m’a félicité immédiatement après le match« , a-t-il précisé. « De quel plus grand privilège avez-vous besoin ? C’était une autre confirmation de mon succès et de mon travail. »

« J’ai beaucoup travaillé, j’ai besoin d’un peu de repos. Cela n’a pas été facile le mois dernier. La pression était impossible. Je dirais même qu’elle était inhumaine. C’est pourquoi j’ai besoin de ces vacances maintenant. Je vais au tirage au sort des poules au Qatar, après je pars en vacances. Je pense qu’après le tirage au sort, je vais m’arrêter à Zagreb, puis penser à tout ce qui va se passer ensuite. »