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Mustapha El Haddaoui faisait partie de la « dream team « qui a participé à la fameuse Coupe du Monde de 1986, il était le leader de celle qui a complètement raté son mondial en 1994.

Il fût un très bon joueur et on ne s’étalera pas là-dessus. Ses statistiques et son palmarès aussi relatifs qu’ils soient, sont là pour affirmer qu’il avait un certain talent comme joueur.

Un talent qui ne veut toujours pas admettre qu’un bon joueur ne devient pas nécessairement un bon entraineur. Après la catastrophique participation de la sélection nationale à la coupe du monde de 1994, El Haddaoui a (enfin) décidé de se retirer et de mettre fin à sa carrière. Disons ici qu’il a raté l’occasion de finir en apothéose.

Coach un jour, coach toujours

Sa reconversion en tant qu’entraineur était moins glorieuse. Personne n’a cru en lui mais tout le monde avait raison de ne pas croire en lui. « Grande gueule sans résultats « disent certains parce qu’il entretenait bien l’image d’un ex-international marocain devenu entraîneur. Seulement, il n’a jamais profité de chacun de ses passages, que à la tête des Lions de l’Atlas Olympiques ou en Botola.

A une certaine période de débauche de notre sélection nationale, Mustapha El Haddaoui a même osé postuler pour devenir sélectionneur des Lions de l’Atlas. La réponse était plus osée que la question : « d’accord. Votre salaire sera de 7000dhs/mois. « Plus tard, El Haddaoui criera au complot contre les « talents « locaux et certains ont accompagné cette vague avec le concours d’une presse. Or, la Fédération voulait juste se débarrasser de son obstination déplacée et de son insistance aveugle en lui faisant une offre qu’il refuserait surement.

Mustapha El Haddaoui a passé 6 mois avec les U21 et a ensuite été remercié de ses services. Il a entrainé le Wydad de Fès, résultat : 7 défaites lors des sept premières rencontres, limogeage direct.

Bingo ! L’idée en or

Comme ses comparses Zaki et Naybet, El Haddaoui n’a pas lâché prise et pas dans le bon sens du terme. Il n’a pas cherché à se développer, à obtenir plus de certifications, suivre des formations, à améliorer ses connaissances et ses techniques, non. Il a plané au dessus de la fédération attendant qu’une tête tombe pour demander à la remplacer. Niet.

Vient alors l’idée de la création d’une équipe nationale de Beach Soccer. Ne voyant pas encore l’intérêt d’investir dans cette discipline, la FRMF décide de collaborer en sous-traitance avec le désormais chef d’entreprise, Mustapha El Haddaoui. L’instance nationale se charge à ses frais de doter son projet de tous les moyens pour réussir au niveau continental et aussi participer à la coupe du monde de Beach Soccer.

Les raclées s’en suivaient et de partout. Cette pauvre équipe qui nous représente n’a même pas réussi à se hisser en haut du tableau pour espérer participer à la coupe du monde. Bref, des raclées consécutives qui démontrent son incapacité à élever le niveau de cette équipe malgré le temps dont il dispose.

La faillite sportive

Quand on croit qu’on ne peut pas tomber plus bas…El Haddaoui a fait de l’équipe nationale de Beach Soccer sa propriété. Répondant à des questions autour de la mauvaise prestation des Lions lors de la coupe d’Afrique de Beach Soccer, le « maître « n’a apporté aucune justification sensée, professionnelle ou même scientifique. Il  a esquivé pour enfin proclamer qu’aucun contrat ne le liait à la Fédération (chose désormais faite).

Pire encore, il a fait l’éloge de son fils Nassim, qu’il a classé dans le top 10 mondial des joueurs de Beach Soccer. Relisez, c’est vrai. Âgé de 32 ans, il le prépare pour la succession. Il lui cédera surement le poste d’entraineur et lui restera le président.

Ce que l’histoire retiendra

Notre problème, c’est que la FRMF ne peut pas virer Mr El Haddaoui puisqu’il n’est pas seulement sélectionneur de l’équipe de Beach Soccer, mais il en est également le propriétaire. De plus, El Haddaoui est également propriétaire (président) de l’association des joueurs professionnels marocains financée par la FIFpro (FIFA).

Le public marocain se trouve ébahi par les mauvais résultats. Des résultats qui contrastent avec les performances des Lions de l’Atlas Futsal menés par un certain Hicham Dguig. Un coach aussi modeste que compétent que la FRMF a doté des mêmes moyens que l’autre.

L’histoire aurait aimé ne retenir que son parcours de joueur.