Gardiens Lionceaux Gomis-Benchaouch-Mesbahi
Gardiens Lionceaux Gomis-Benchaouch-Mesbahi

Les Lionceaux de l’Atlas ont décroché leur billet pour la finale de la Coupe du monde U20 au terme d’un match à suspense face aux Bleuets (1-1, 5 t.a.b. à 4). Une qualification historique du Maroc obtenue au bout d’un scénario aussi cruel que grandiose, marqué par une succession d’imprévus… et une solidarité exemplaire entre les gardiens marocains.

Un tournant inattendu : la blessure de Benchaouch

Tout semblait sous contrôle jusqu’à la 64e minute, lorsque Yanis Benchaouch, impeccable depuis le début du tournoi, s’écroule en se tenant la jambe. « Je n’arrive pas à plier la jambe pour l’instant », confier a-t-il après la rencontre.

Contrainte majeure pour le Maroc, qui doit alors remplacer son dernier rempart par Ibrahim Gomis, jeune portier de l’Olympique de Marseille. Malgré la pression, le remplaçant assure l’essentiel et multiplie les interventions rassurantes pour maintenir les Lionceaux dans la partie jusqu’à la fin des prolongations.

Le coup de poker forcé

Mais la tension monte encore d’un cran au moment d’aborder la séance de tirs au but. Gomis, visiblement touché et fatigué, cède sa place à Abdelhakim Mesbahi, le troisième gardien de l’effectif, portier de l’AS FAR.

Ce changement de dernière minute, dicté par les circonstances, s’avère finalement décisif : Mesbahi entre en héros. Le jeune gardien devine le bon côté sur la frappe de Beyuku, qui s’écrase sur le poteau, avant de détourner la tentative de Djylian N’Guessan, scellant la victoire et la qualification du Maroc pour la finale.

Une solidarité exemplaire

Malgré la douleur, Benchaouch a salué ses partenaires et le travail du staff technique : « Sans Ibrahim et Abdelhakim, on n’aurait pas gagné. Cela montre la qualité et la profondeur que nous avons au Maroc. Merci à notre entraîneur des gardiens, Bagui, c’est grâce à lui que nous sommes à ce niveau-là. »

Le sélectionneur Mohamed Ouahbi, ému et fier, a souligné la résilience de son groupe : « C’est un moment historique. Les joueurs ont fait preuve d’un courage incroyable. Cette victoire, c’est celle d’un collectif. »

Une finale méritée, symbole d’un groupe uni

Ce succès au bout du suspense symbolise la force mentale et la cohésion d’une génération « Z » marocaine déterminée à écrire l’histoire. Malgré les blessures et les rebondissements, les Lionceaux ont gardé leur sang-froid, jusqu’à transformer l’imprévu en triomphe.

Le Maroc disputera ainsi la première finale mondiale U20 de son histoire, face à l’Argentine, avec la conviction qu’aucun obstacle n’est insurmontable.

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