Le président de l’Algérie, Abdelmadjid Tebboune, a accordé une interview au journal français, Le Figaro. Il a reçu les journalistes au palais présidentiel de la Mouradia, à Alger, où il s’est plié à un exercice de communication préparé à l’avance par le Quai d’Orsay à Paris.
Dans cette interview, le président algérien a été interrogé à deux reprises sur le Maroc. A une question sur le conflit russo-ukrainien, Tebboune a répondu en restant fidèle à l’idéologie de la junte militaire et au discours classique rabâché depuis des décennies. « Il serait bon que l’ONU ne condamne pas uniquement les annexions qui ont lieu en Europe. Qu’en est-il de l’annexion du Golan par Israël ou du Sahara Occidental par le Maroc ?«
Puisqu’il a cité le Maroc, le Figaro l’interroge sur la rupture des liens diplomatiques avec le pays voisin. « Pas pour cette seule raison (la question du Sahara, ndlr). C’est une accumulation de problèmes depuis 1963 et l’agression des forces spéciales marocaines pour prendre une partie de notre territoire dans l’extrême sud qui expliquent cette rupture… »
A la question : « Avez-vous applaudi la belle performance des Marocains à la Coupe du monde de football?« , le locataire du palais de la Mouradia a été forcé d’admettre que « les Marocains ont honoré le football arabe et surtout le football maghrébin. Ils nous avaient aussi applaudis quand nous avions gagné la Coupe d’Afrique des Nations. »
Tant pis pour le reste de l’Afrique, pour l’homme fort de la Mouradia, l’exploit marocain au Qatar ne concerne que les arabes et les maghrébins alors que les Lions de l’Atlas ont revendiqué à maintes reprises leur fierté d’être des dignes représentants de l’Afrique. Cette omission volontaire du président algérien ne manquera pas d’interpeller ses homologues africains qui ont vivement soutenu le Maroc durant son parcours historique au Qatar.
De l’hypocrisie dans toute sa splendeur !!! On se demande alors pourquoi la télévision publique et la presse algériennes ont passé sous silence le parcours des Lions de l’Atlas au Qatar.
On rappellera qu’avant sa publication, cette interview a été préparée, corrigée et validée par la DGSE, le renseignement extérieur français, et les services secrets algériens.
