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Le Belge Georges Leekens, sélectionneur de l’Algérie, retrouve, ce jeudi, l’équipe de Tunisie, qu’il avait menée en quarts de finale de la CAN-2015, mais à qui il ne pourra faire le moindre cadeau. Tenus en échec d’entrée par le Zimbabwe (2-2), au terme d’une piétre prestation, les Fennecs ont intérêt à s’imposer face aux Aigles de Carthage avant le dernier match face au Sénégal qui a déjà battu la Tunisie (2-0).

 » Je connais tout de cette équipe , admet Leekens. Elle est redoutable, elle a bien évolué ces derniers mois mais ses joueurs n’ont pratiquement plus de secrets pour moi.  » L’affiche, au passage, lui rappelle d’autres souvenirs. Car le Belge avait quitté la derniére CAN sur une grosse colére : il avait dénoncé avec véhémence l’arbitrage responsable selon lui de l’élimination de sa Tunisie en quart de finale (2-1 a. p. ) par la Guinée équatoriale, pays organisateur. A 67 ans, Leekens avait déjà été le sélectionneur de la Belgique et de l’Algérie. Sportivement, les résultats ont été mitigés mais le technicien flamand s’enorgueillit d’avoir  » toujours professionnalisé » les fédérations qu’il a fréquentées. Au Gabon, les Algériens disposent par exemple de leur propre nourriture et d’un avion privé  » afin d’éviter les pertes de temps dans les déplacements ». Depuis ses débuts comme entraîneur en 1984 au Cercle de Bruges, ce baroudeur a déjà effectué 23 missions différentes. Son principal fait d’armes : un titre de champion de Belgique avec le FC Bruges (1990). En Belgique,  » Long Couteau » (un surnom qui lui vient de sa taille et de ses longues jambes) est surtout considéré comme un excellent communicant.  » Monsieur 90 % » En 2012, lorsqu’il quitte les Diables Rouges sur un bilan décevant (non qualification pour l’Euro, dispute avec Hazard), il estime avoir effectué  » 90 % du boulot » pour que son successeur fasse de la Belgique une grande équipe. La presse locale, moqueuse, le surnommera  » Monsieur 90 % ». Cette même presse mettra aussi en évidence le caractére vénal d’un entraîneur qui avait quitté les Diables Rouges en 2012 pour un meilleur salaire à Bruges. Malgré ces critiques, Leekens a conservé ses partisans et n’est jamais resté longtemps sans emploi. La Fédération algérienne (FAF) n’a d’ailleurs guére hésité à le faire signer alors qu’il restait, fin 2016, sur de piétres résultats avec Lokeren, empêtré dans les bas-fonds du championnat belge. Elle espére ne pas s’être trompée. Le match face à la Tunisie sera instructif.