Walid Regragui

Le sélectionneur des Lions de l’Atlas, Walid Regragui s’est livré au jeu des questions réponses avec le journaliste à notoriété Erramadani sur les plateaux de la chaine nationale 2M.

Un exercice que notre sélectionneur national maitrise aussi bien que le football. Au fil des questions, Walid Regragui s’est distingué par sa franchise et son franc-parler avec un arabe dialectal aussi bon que compris de tous.

Le journaliste s’est penché sur divers sujets parmi ceux qui animent la toile, et qui font le choux gras de quelques pseudo youtubers et autres avides de «j’aime» et «partager».

Dans l’essentiel de ces 30 minutes, le sélectionneur national a mis le point sur le rôle qui lui est attribué et ses objectifs en Coupe du monde 2022 et en coupe d’Afrique 2024.

Conscient des attentes du public marocain, Walid Regragui veut implanter un état d’esprit adéquat à ces attentes avec une grinta qui assouvirait l’œil du supporter pour qu’il soit fier de son EN. Une fierté qui se doit d’être méritée par la tanière à travers un groupe soudé, une discipline omniprésente, le tout dans une ambiance cordiale et fraternelle.

Cet entretien a été l’occasion aussi d’émettre des messages au public marocain. Le patron des Lions de l’Atlas ne s’est pas caché devant ses débuts en tant qu’entraineur de l’EN. Au contraire, presque 50 jours après avoir pris les rênes et bénéficié du support absolu du président de la FRMF, Regragui s’est dit prêt à relever le défi en dépit de l’approche des échéances.

Par aileurs, Walid a tenu à exprimer sa gratitude aux supporters marocains et à mentionner la différence entre entrainer un club et une équipe nationale tout en réclamant qu’on lui accord le temps comme celui qu’on octroie à un sélectionneur étranger…à bon entendeur !

Donnant raison au peuple marocain de rêver, Walid Regragui a mis en exergue les qualités des joueurs et l’ambition qui les accompagne. La sélection nationale n’ira pas à la Coupe du Monde pour faire de la figuration dit-il. Au contraire, faire un beau parcours est capital et le Maroc en a les moyens avec le soutien des supporters sans omettre le respect de l’adversaire qui fait partie intégrante de cette matrice.

Erramadani, en mauvais connaisseur ou faisant semblant, a voulu soutirer la liste des Lions de l’Atlas qui participeront à la CM. « L’ossature ne changera pas« , le message est fin et plein de sagesse technique et tactique. 60% des joueurs sont déjà présélectionnés à savoir ceux qui ont grandement participé à la qualification et les noms des grandes écuries. On vous laisse deviner.

Le choix des autres joueurs sera porté au fil des semaines et des matchs à venir. Un casse-tête selon Walid vu la multitude de talents mais un problème que les autres entraineurs jalouseraient surement.

Coup de tonnerre

L’attaquant n’est pas un problème dans le schéma tactique de Walid Regragui. En effet, le sélectionneur des Lions de l’Atlas a démontré que lors de son passage au FUS de Rabat et en tant qu’entraineur, il avait gagné le championnat avec un seul attaquant de pointe. Et ce dernier n’avait marqué qu’un seul but pendant la saison de l’intronisation.

Walid a refroidi les ardeurs des voix qui réclament tel ou tel attaquant tout en prenant la défense de Youssef En-Nesyri. Un joueur issu de l’Académie Mohamed 6 qui a refusé de rejoindre les championnats du Golf et qui s’est frayé un nom jusqu’à son atterrissage au FC Séville. Un joueur jeune qui a marqué dans toutes les compétitions auxquelles il avait participé y compris la coupe du monde. « Comment pourrais-je ne pas convoquer Youssef si je peux disposer de trois attaquants ?« , s’interroge-t-il.

Hormis un bon parcours à la CDM, notre sélectionneur national a clairement affiché son ambition de gagner la Coupe d’Afrique 2024. Un objectif motivé surement par le gout amer de la finale de la Coupe d’Afrique 2004 à laquelle Walid Regragui avait participé en tant que joueur titulaire persuadé que le Maroc méritait de gagner cette coupe en 2004.

La récente sortie médiatique a démontré que Walid est conscient de sa mission en tant qu’entraineur national mais aussi des attentes du public. Walid est un livre ouvert et spontané dans ses réponses réfléchies certes, mais émanant du cœur. Espérons le meilleur avec Walid et tous avec l’équipe nationale.