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Septième du Ballon d’Or France Football 2016, Riyad Mahrez nous a livré sa première réaction. Premier Algérien de l’histoire à figurer dans ce classement, il est forcément aux anges.

    «Riyad, vous faites partie de la crême des footballeurs de l’année 2016 avec cette septième place. Dîtes-nous ce que vous ressentez. Je suis très touché. Pour tout footballeur, finir dans les dix premiers du Ballon d’Or France Football, c’est un rêve. En plus, je suis septième ! Je termine à une superbe place derrière des grands joueurs. On vous sent ému. Qu’est-ce que cela signifie vraiment pour le gamin de Sarcelles ? Emu ? Non. Cela m’inspire surtout de l’humilité. C’est le sens de mon parcours depuis le début de ma carrière. Quand j’étais au Havre, j’ai toujours été sûr de moi. Je savais que j’y arriverais. Mais de là à me retrouver 7e au Ballon d’Or France Football 2016 en trois saisons juste derrière des Messi, Ronaldo ou Neymar. C’est quelque chose de fort, d’incroyable. Je me dis que mon travail a payé mais il faut que je continue. Ce n’est pas une finalité. C’est une récompense que je dois confirmer avec mes performances. Etre dans la liste, cela valide la régularité au très haut niveau. Cela passe par un beau parcours en Ligue des champions avec Leicester (qualifié en huitièmes de finale). Ça passe par une bonne C1, et en étant aussi décisif sur le terrain. Le curseur, c’est aussi les stats, faire des passes, marquer des buts importants pour son club. C’est là-dessus qu’on nous juge.   Justement, lors de votre dernière victoire face à Manchester City (4-2), vous avez été l’auteur d’une superbe passe décisive pour Vardy sur le troisième but. Racontez-nous. Fuchs récupère le ballon, et envoie une longue ouverture aérienne dans la profondeur. Je regarde le défenseur central Stones, je vois que Vardy se met en route et accélère. Je gère la position de Stones, je sais qu’il ne va pas vers moi aussi loin. Il va attendre que je contrôle, et que j’essaye de le fixer puis de le passer. Il est resté à la bonne distance pour que je réalise cette passe. J’ai donc choisi d’amortir le ballon tout en la glissant dans l’axe pour Vardy. Il a fait le reste. Votre principal concurrent pour le Ballon d’Or africain, Pierre-Emerick Aubameyang, termine derrière vous au Ballon d’Or FF (11e). Que pensez-vous de l’attaquant du Borussia Dortmund ? C’est un super joueur. Il est comme moi, il vient de loin. Depuis trois ou quatre ans, il enchaine les buts et termine à plus de 30 ou 35 buts toutes compétitions confondues. Il inspire le respect. Je lui souhaite le meilleur. C’est un peu comme votre coéquipier Vardy (8e au Ballon d’Or France Football 2016), il aime la profondeur. Vous pourriez jouer ensemble un jour ? (Rires) Pourquoi pas. C’est vrai que c’est un peu le même profil. Que pensez-vous du lauréat, Cristiano Ronaldo ? C’est un joueur exceptionnel. C’est un bosseur, il recherche toujours à être décisif pour son équipe. Cela fait 6 ou 7 ans qu’il met 50 buts par saison. Que voulez-vous ajouter à ça ?   Quelle qualité aimeriez-vous avoir de l’attaquant du Real Madrid ?Son mental. A ce niveau là, il est incroyable. Il a des qualités incroyables. C’est bien pour lui.   L’Algérie traverse une passe difficile dans les éliminatoires au Mondial 2018. L’équipe va-t-elle réagir à la CAN 2017, prévue du 14 janvier au 5 février au Gabon ? Oui, cela peut être une occasion d’avoir une réaction d’orgueil. Mais l’Afrique, c’est un environnement très particulier où il faut savoir appréhender le climat de la compétition. On doit notamment progresser dans ce domaine là. Entre nous, je ne crois pas qu’il y ait vraiment de favori tant le contexte est difficile. Il y a du talent, non ?On ne va pas se mentir, on a une bonne équipe. Je crois qu’on a besoin de grandir, et franchir aussi des paliers dans nos clubs respectifs. Il faut plus de joueurs dans des grands clubs. Il faut accumuler de l’expérience dans des grandes compétitions. On doit continuer avec cette génération, et, la CAN est une étape dans cette évolution. «