Image lionsdelatlas par défaut

Le Raja Casablanca est dans une crise financière sans précédent. Jusqu’à présent, le plan sportif n’en pâtit pas, mais le blocage actuel dans les négociations entre les joueurs, d’un côté, et le président Saïd Hasbane, de l’autre, pourrait aboutir à une situation encore plus inextricable.

    Au Raja Casablanca, pas une journée ne passe sans son lot de mauvaises nouvelles. Lundi, alors que les joueurs attendaient une solution annoncée par le président Saïd Hasbane, les négociations ont une nouvelle fois été renvoyées aux calendes grecques. Pour mettre un peu plus de pression, l’effectif a menacé de ne pas faire le déplacement à Marrakech, où le Raja affronte l’Ittihad Tanger en match de mise à jour de la Botola.

Les joueurs se sont finalement ravisés mardi et ont débarqué dans la ville ocre en mi-journée, pour une concentration largement impactée. Plusieurs d’entre eux ont manifesté leur désarroi face à une situation qui pourrait se répéter à l’avenir. Sur le plan sportif, les échos résonnant dans le vestiaire rajaoui sont unanimes : jouer pour le groupe et par respect pour le public qui ne ménage aucun effort pour encourager ses protégés, quitte à se déplacer d’une ville à l’autre du Maroc. En revanche, sur le plan financier, beaucoup de joueurs commencent à grincer des dents, sachant qu’ils n’ont pas été payés depuis plusieurs mois.

Bien évidemment, le silence radio observé par les principaux protagonistes laisse le champ libre à toutes les rumeurs. Lundi toujours, il se murmurait que le bureau dirigeant aurait présenté une démission collective. Une information démentie par Hasbane sur les ondes de la radio et par un membre du comité que «Le Matin »a contacté mardi. «Nous attendons toujours les subventions promises par les autorités locales et régionales, ajoute notre source. Mais d’ici là, personne ne peut s’aventurer à prédire l’avenir. Par respect pour nos couleurs, nous essayons de remédier à cette situation», conclut le responsable.

Le Raja Casablanca est donc dans le blocage le plus total et ses dirigeants semblent vouloir gagner du temps, en attendant que l’aide financière arrive. Pendant ce temps, les menaces des joueurs pourraient un jour se concrétiser et un forfait est chaque jour un peu plus envisageable.