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À deux semaines de la rencontre Maroc-Gabon, le milieu offensif des Lions de l’Atlas Fayçal Fajr se livre au «Matin». Il assure que la victoire face au Gabon le 7 octobre est obligatoire ou encore que l’arrivée d’Amine Harit en sélection nationale est un atout positif. Fajr évoque son transfert cet été à Getafe et la défaite de son équipe face au FC Barcelone.

Le Matin : le Maroc accueille le Gabon le 7 octobre à Casablanca. Comment voyez-vous cette rencontre ?Fayçal Fajr: On sait que ce match face au Gabon est un match important. On n’a pas besoin de se le répéter. On a nos cartes entre nos mains. On a deux matchs qui arrivent. Le premier, celui du 7 octobre contre le Gabon, on doit absolument le gagner parce qu’on a envie de se qualifier en Coupe du monde et parce qu’on joue à domicile à Casablanca dans un stade où le Maroc n’a plus évolué depuis huit ans. On a vraiment envie d’empocher les trois points de la victoire pour aller disputer la finale en Côte d’Ivoire au mois de novembre.

Est-ce que vous ne craignez pas trop la pression à Casablanca, vu que le public bidaoui est un peu exigeant ?Pas du tout. Tous les joueurs jouent des matchs sous pression dans leurs clubs. Au contraire, on ne va ressentir aucune pression. On a besoin que notre public soit derrière nous comme il a pu l’être à Rabat face au Mali où cela s’est bien passé. Il faut cesser de dire que le public de Casablanca est difficile. On a besoin d’une pression positive. On a besoin d’eux. On a vraiment envie de jouer à Casablanca.

On croyait le Gabon hors course après sa défaite à domicile contre la Côte d’Ivoire, mais finalement, il est toujours en vie après sa victoire face à la même Côte d’Ivoire, est-ce que c’est une équipe à craindre ou pas du tout ?En Afrique, il n’y a pas d’équipe supérieure ni faible. C’est toujours difficile de jouer contre des équipes africaines. L’équipe du Gabon à de bonnes individualités et un bon collectif. Je pense que ça va être un match engagé. Ils ont encore la possibilité de se qualifier comme nous. Forcément, ça va être un match où les deux équipes vont devoir attaquer parce qu’elles ont besoin de gagner. En tout cas, ce ne sera pas une rencontre fermée. On va aborder ce match comme on avait abordé les autres. Que ce soit le Gabon, la Namibie ou la Zambie, en Afrique c’est toujours difficile. Avez-vous des regrets après le match nul face au Mali lors de la quatrième journée ?Oui bien sûr qu’on a des regrets. Malgré la mauvaise qualité de jeu qu’on a produit, on avait des occasions pour remporter ce match, mais on ne les a pas exploitées à fond comme on a pu le faire au match aller à Rabat (6-0). On a des regrets, mais on continue. On ne lâche rien. On est une équipe qui travaille. On va aller chercher la victoire lors de nos deux prochains matchs et la qualification pour la Russie.

Un mot sur Amine Harit qui a préféré le Maroc à la France ?C’est un autre atout positif pour l’équipe nationale. On connaît les qualités d’Amine Harit. Je l’ai dit à plusieurs reprises, Amine est un très bon joueur. Il a de très bonnes qualités techniques. On attend qu’il mette ses qualités au service de collectif comme le font tous les joueurs sélectionnés.

On pensait que vous alliez rester longtemps au Deportivo La Corogne, mais finalement vous avez rejoint cet été Getafe. Parlez-nous de ce transfert ?Je suis parti à Getafe parce que j’avais besoin d’un club qui me fasse confiance et où je me sente bien. J’avais besoin d’un changement et Getafe s’est manifesté dès le départ. J’ai pu discuter avec eux. Le discours du coach et du directeur sportif était clair. Ils ont envie de me recruter et moi j’ai besoin de sentir la confiance du coach et du club et de sentir que je suis important. Je n’avais pas besoin d’avoir un entraîneur au téléphone qui me dise que je vais disputer 38 matchs. Ce n’est pas de cela que j’avais besoin. C’est à moi de travailler pour être titulaire. J’ai besoin de sentir que le coach et le club me font confiance. Getate a toujours été un club de Liga, même s’il vient de remonter cette année. C’est un choix que je ne regrette pas.

Samedi, Getafe a eu l’occasion de battre le Barça, mais finalement il s’est incliné (1-2). Comment avez-vous pu laisser échapper cette victoire ?Contre une équipe comme le Barça, il faut rester concentré jusqu’à la fin du match. C’est ce qui nous a manqué. Certes, on aurait pu prendre au minimum le point du match nul, vu le nombre d’occasions qu’on s’est créées. Face à une équipe comme le Barça qui a de grandes individualités et un gros collectif, il faut être performant du début jusqu’à la fin du match.