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Il avait rejoint la direction technique de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) en juin 2014. Aujourd’hui, Nasser Larguet approche de la fin de son contrat. Sa reconduction au poste de directeur technique est encore incertaine.

« Mon contrat avec la fédération prendra fin le 30 juin 2018 », nous affirme Nasser Larguet, directeur technique national à la FRMF depuis près de quatre ans. Recruté en juillet 2014, soit quelque temps après l’élection de Fouzi Lekjaâ à la tête de la fédération, le Franco-Marocain pourrait ne pas être reconduit à son poste cet été. Si le principal intéressé assure vouloir renouveler son contrat, c’est à la FRMF de trancher sur son départ. « La décision revient à la fédération. De ma part, il n’y a pas de souhait de départ, mais si c’est le cas, ça pourrait être dans la logique des choses », nous explique Nasser Larguet. « Si on souhaite toujours collaborer avec moi, je serai ravi. Si ce n’est pas le cas, je chercherai d’autres challenges à accomplir, toujours dans le football national, » poursuit-il. Du côté de la fédération, la question « n’est pas encore à l’ordre du jour ». « Puisque la fédération n’a pas encore communiqué sur le sujet, rien n’a encore été décidé », nous confie Mohamed Makrouf, porte-parole de la FRMF et conseiller de Fouzi Lekjâa. Autosatisfait de son bilanDepuis son arrivée à la fédération de football, il s’est vu confier la gestion de « plusieurs axes » dont la formation et sélection des jeunes joueurs, mais aussi celles des éducateurs et administrateurs financiers. Le technicien se dit aujourd’hui « énormément satisfait de son travail à la FRMF même s’il y a encore beaucoup d’axes à améliorer et à ajuster, notamment dans les ressources humaines ». A l’inverse, le quotidien Al Massae, qui soulève le débat de sa succession dans son édition du 24 avril, dresse un bilan peu brillant de Nasser Larguet à la direction technique, lui reprochant notamment que les sélections juniors et espoirs n’aient disputé aucune phase finale d’une compétition africaine durant ses quatre années à la direction technique. Un contrat qui dure depuis bientôt quatre ans, soit depuis 2014. Les raisons de ce divorce sont très simples à deviner. Le mandat du directeur technique était un échec total, selon le quotidien. Les objectifs tracés n’ont pas été atteints. Ni l’équipe nationale junior, ni les «espoirs »n’ont pu se qualifier à une phase finale d’une compétition africaine, durant les quatre dernières années. Même déception pour l’équipe olympique, qui n’a pas pu se qualifier pour les Jeux olympiques 2016 à Rio de Janeiro. Sans oublier, bien sûr, le football féminin qui reste sans vision ni stratégie. Pour faire le parallèle avec la période de Pim Verbeek, ancien directeur technique national, le Néerlandais avait réussi à mener les Lionceaux de l’Atlas en demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations Espoirs. De même qu’il avait réussi à se qualifier en 8e de finale de la Coupe du monde des moins de 17 ans. En plus d’une participation aux Jeux olympiques 2012 à Londres. Le constat est sans équivoque. Avant d’être élu directeur technique national à la FRMF, Nasser Larguet a occupé la fonction de directeur technique de l’Académie Mohammed VI de football, depuis sa création en 2008 jusqu’en 2014. En France, il a été recruteur, puis directeur du centre de formation du RC Strasbourg de 2004 à 2007 et entraîneur de l’équipe réserve du Havre AC de 2002 à 2004. Il a aussi dirigé, de 1991 à 2002, les centres de formation du FC Rouen, de l’AS Cannes et du SM Caen.