Après une saison réussie au RKC Waalwijk, où il a renoué avec sa passion et retrouvé le plaisir de jouer, Mohamed Ihattaren ouvre un nouveau chapitre de sa carrière en rejoignant le Fortuna Sittard.
Séduit dès le premier entretien par son nouvel entraîneur Danny Buijs, le milieu offensif marocain de 23 ans voit en ce club un tremplin idéal pour poursuivre sa progression. « Le potentiel que j’avais autrefois est toujours là », affirme-t-il avec conviction.
Pour ses débuts contre le NAC Breda (défaite 2-1), Ihattaren a livré une prestation encourageante durant près d’une heure, confirmant sa montée en puissance. Bien intégré dans le vestiaire, il savoure ses premiers jours à Sittard et insiste sur la complicité immédiate avec Buijs :
« C’est un entraîneur honnête, franc, avec qui je peux travailler. Il comprend la situation que j’ai traversée et sait comment m’accompagner. »
Ambitieux, l’ancien prodige du PSV ne cache pas que le Fortuna Sittard n’est qu’une étape. Signataire d’un contrat d’un an avec option, il vise haut : « Mon objectif, c’est le sommet européen, voire mondial. Je sais que j’ai ça en moi. » Pour cela, il doit d’abord retrouver une condition physique optimale après avoir été privé de préparation complète avec le RKC.
En parallèle, Ihattaren s’est exprimé sur les critiques et attaques haineuses dont il est souvent la cible sur les réseaux sociaux : « Ce sont des gangsters du web. Face à moi, ils demandent des photos. Derrière un écran, ils insultent. Ça ne m’atteint plus. »
Sur le plan international, sa position est désormais claire et définitive. Malgré son passage chez les jeunes Oranje, Ihattaren a tranché : « Je jouerai pour le Maroc, ou alors pas de sélection du tout. Les Pays-Bas, c’est hors de question. Quand tout va bien, vous êtes considéré comme l’un des leurs. Quand ça va mal, vous redevenez juste un Marocain. Je ne porterai plus jamais le maillot orange. »
Conscient des erreurs de jeunesse qui ont freiné sa trajectoire, le talentueux gaucher assure avoir grandi et tiré des leçons de son parcours chaotique. Sans regret, mais avec lucidité, il confie : « Je n’ai tué personne, mais parfois, on me juge comme si c’était le cas. J’ai douté, j’ai perdu le plaisir de jouer. Aujourd’hui, je l’ai retrouvé, et je suis prêt à aller de l’avant. »
Avec ce nouveau départ à Fortuna Sittard, Ihattaren semble plus déterminé que jamais à relancer sa carrière, retrouver le haut niveau et porter, un jour, le maillot des Lions de l’Atlas. Contrairement aux rumeurs persistantes, Walid Regragui n’a pas fermé la porte au joueur. Le sélectionneur national suit sa progression avec attention et garde l’œil sur son évolution, conscient que son talent et son profil peuvent encore faire la différence au haut niveau.
