Mohammed VI et Saïd Aouita

Les Rois du Maroc ont toujours eu une sensibilité particulière pour le sport en général et les sportifs marocains en particulier.

Said Aouita (sur la photo, aux côtés du prince héritier Moulay Mohammed) après les JO de 1984 et les Lions de l’Atlas après le Mondial 1986 furent les invités du Roi Hassan II.

Le Souverain, père de l’actuel Roi Mohammed VI, aimait le sport en général et le golf en particulier, au point de donner son nom au tournoi qui a lieu au Maroc depuis 1971 (qui compte depuis 2010 pour l’European Tour). Les choses se poursuivent avec le Roi Mohammed VI mais dans un contexte international différent.

Nous constatons que les référents spatiaux traditionnels du sport sont en cours de transformation du fait de la mondialisation. Le monopole traditionnel des puissances du sport semble derrière nous. Nous assistons à une “multipolarisation” des évènements sportifs.

Le Royaume entend mener une politique ambitieuse d’accueil d’évènements sportifs comme le trophée Hassan II de golf mentionné précédemment, le meeting international Mohammed VI d’athlétisme à Rabat, la Coupe du monde des clubs de football en 2013 et 2014, le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) et la Coupe du monde de judo en 2018.

Il s’agit d’une stratégie de soft power dans la mesure où le sport deviendrait une ressource suscitant de l’attractivité sur l’échiquier géopolitique mondial. Le soft power se définit comme la capacité d’un acteur (dans ce cas un Etat) d’influencer indirectement le comportement d’un autre acteur par le biais de moyens non coercitifs (culturels ou idéologiques). Son concepteur fut Nye.

Le Maroc a une véritable carte à jouer. Ses sportifs, anciens ou actuels, doivent devenir les ambassadeurs de cette stratégie.

El Yattioui Mohamed Badine