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Le Raja de Casablanca entame la nouvelle saison du championnat national de football (Botola) avec l’éternel espoir de brandir le trophée à la ligne d’arrivée, surtout que son dernier sacre remonte à 2013, une période relativement longue pour les fervents supporters des « Verts ».

Enlisé dans des querelles intestines au sommet de sa direction, le Raja verrait d’un mauvais œil une nouvelle consécration des voisins et rivaux du Wydad, apparemment dans de meilleures dispositions pour conserver leur titre national. Faire contre mauvaise fortune bon cœur, tel est le credo du large public rajaoui, dont le seul souhait est de voir, enfin, clore la crise de gestion pour se concentrer sur l’aspect purement sportif, au lieu du soap-opera de la présidence du club qui s’éternise depuis des mois. Entre joueurs impayés, mauvais résultats et guéguerre par médias interposés, les malheurs du Raja se trouvent exaspérés par une énième bataille médiatico-juridique autour de la tenue de l’assemblée générale, la seule à même de mettre un terme à l’imbroglio. Loin de tout ce tohu-bohu, les « vrais » Rajaouis suivent encore et avec autant de passion les nouvelles de leur « dulcinée », qui a effectué plusieurs concentrations de pré-saison sous la direction de son nouvel entraineur, l’Espagnol Juan Carlos Garrido, qui a fait ses armes chez les « sous-marins » du Villarreal. Paradoxalement aux vociférations des adhérents, la direction technique s’est déployée pour combler les carences constatées tout au long de la saison dernière, en opérant des recrutements pragmatiques. Les joueurs embauchés ont tous une expérience avérée dans le championnat national. Les « Verts » ont, ainsi, récupéré leur attaque fétiche, Mohcine Iajour, qui évoluait au Qatar, l’ancien défenseur des FAR, Abderrahim Achakir, et le vétéran du Difaa d’El Jadida, Zakaria Hedraf, un intéressant renfort dans l’entre-jeu. Juan Carlos Garrido devrait bâtir ses plans de jeu autour de la même ossature que la saison écoulée, à savoir le thermomètre IssamErraki, le porteur d’eau Lima Mabidi (RD Congo) et le talentueux Abdelilah Hafidi, qui brille avec l’équipe nationale des locaux et qui souhaite épater le sélectionneur Hervé Renard. Le coach espagnol pourra aussi compter sur la jeune garde rajaouie, dont les joueurs réalisent de belles choses avec les équipes nationales, toutes catégories confondues. Tout compte fait, le Raja de Casablanca va demeurer éternellement un sérieux prétendant au titre de champion, poussé par un public dévoué et ayant toujours répondu présent quand on avait besoin de lui. Le rétablissement du capitaine Youssef Kadioui, le retour au bercail de Iajour, buteur insatiable, et la volonté d’affirmation de Hedraf, revanchard après une année sur le banc avec le Difaa, sont autant de facteurs plaidant en faveur d’un sursaut d’orgueil chez un club assoiffé de victoires.