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Abdeslam Ouaddou, ancien international marocain ayant fait carrière à l’AS Nancy Lorraine, Rennes, Fulham, Olympiakos et Valenciennes, entre autres, occupe actuellement le poste d’entraîneur au Centre de formation de l’AS Nancy Lorraine.

  Titulaire, il y a deux ans, d’un master en management de sport, Ouaddou vient de passer la licence A UEFA en attendant de passer la Licence Pro UEFA. Fervent supporter de l’équipe nationale, Ouaddou évalue les chances des Lions de l’Atlas à un mois de leur premier match face à l’Iran.   Le Matin : Comment évaluez-vous les chances des Lions de l’Atlas dans le groupe B aux côtés de l’Iran, du Portugal et de l’Espagne ? Abdeslam Ouaddou : Je tiens vraiment à féliciter le travail qui a été effectué par l’entraîneur, les joueurs et par le président de la FRMF. Ils ont vraiment fait un parcours extraordinaire. En ce qui concerne la Coupe du monde, je pense qu’effectivement le Maroc a hérité d’un groupe très compliqué. Au niveau des chances, c’est difficile à dire. On ne peut pas prédire les performances de l’équipe nationale. Cependant, je peux dire que le premier match contre l’Iran est très important. Il sonne déjà comme une finale pour nous, puisqu’il sera déterminant pour la suite de l’aventure. C’est un match qu’il faudra bien négocier contre un adversaire qui, rappelons-le, a fait un parcours très intéressant dans la Confédération asiatique. C’est un adversaire qui présente de bonnes qualités techniques et athlétiques. On connaît le football iranien. C’est un championnat très intéressant. Le premier match va être très déterminant.   Quelles sont nos principales forces face à cette équipe iranienne qu’on va affronter au premier tour ? Notre principale force, c’est notre collectif. Il faut le garder puisqu’il nous a permis de remporter des victoires et d’aller de l’avant. Il faudra avoir un bloc très compact avec beaucoup d’abnégation et d’envie et en même temps pouvoir se projeter très rapidement vers l’avant. L’objectif principal est d’être très solide défensivement pour pouvoir se projeter vers l’attaque. Il sera très intéressant aussi de voir l’état physique de nos joueurs parce qu’on arrive en fin de saison. Je pense qu’il va falloir être très attentif à ce point et suivre individuellement l’état physique de chaque joueur. Et puis il faudra jouer avec le cœur. Je pense que si l’équipe nationale est arrivée à ce stade-là, c’est qu’on a des qualités. Il ne faut avoir peur d’aucune équipe. Il faut jouer tous les coups à fond sans être désorganisé et sans vouloir faire la différence individuellement. C’est collectivement qu’on va chercher cette victoire contre l’Iran. Ce match se jouera aussi sur le plan tactique entre les deux entraîneurs.   Quelles seront les équipes-surprises de cette Coupe du monde ? Ce qui fait la beauté du football, c’est qu’il n’y a plus de petites équipes dans ce genre de compétitions. On ne peut pas parler de surprise, parce que les soi-disant petites nations ont des joueurs qui évoluent dans de grands championnats.   Quels sont les grands favoris ?     Il y a forcément des équipes comme le Brésil, qui est toujours performant et possède de grandes individualités. Il y a l’Allemagne, qui fait toujours partie des favoris, et la France, qui présente un contingent de joueurs très intéressant. Si le Maroc négocie ce premier match contre l’Iran, s’il arrive à s’extirper de ce groupe-là, je pense qu’il peut créer la surprise. Je ne parle pas en tant que supporter – et donc pas avec l’émotion –, mais en tant que technicien. Je pense que si on négocie bien le match contre l’Iran, on pourra créer la surprise.