programme_13

L’Observatoire du football du Centre international d’étude du sport (CIES) a publié en début de semaine le classement mondial des pays exportateurs de joueurs vers l’étranger.

Le Maroc s’est hissé à la première place des pays arabes exportateurs des joueurs professionnels.

ALes pays du Golfe captent la majorité de ces joueurs, mais l’Égypte semble devenir le nouveau marché pour les talents du royaume.

Le podium mondial est occupé par le Brésil, la France et l’Argentine, tandis que le Maroc occupe le 59e rang mondial et la huitième place sur le plan continental, avec 52 joueurs évoluant dans 15 Ligues étrangères, dont 73,1% en premières divisions.

La formation des joueurs professionnels de football connaît, depuis quelques années, une série de freins qui ont nettement limité le nombre de footballeurs ayant mis le cap sur l’étranger, notamment à cause du relâchement et du laisser-aller observés au niveau des centres de formation des clubs de la Botola D1.

Toutefois, les jeunes pépites du pays continent d’alimenter les championnats étrangers, grâce aux efforts de quelques formations, notamment l’Académie Mohammed VI de football, le Wydad et le Raja de Casablanca, le Difaâ d’El Jadida, le FUS de Rabat ou encore l’Olympic de Safi.

Lundi, l’Observatoire du football du CIES a publié un classement des pays dont les footballeurs ont joué à l’étranger pendant l’année civile 2019. Le Maroc occupe ainsi la 59e place sur le plan mondial, sur 186 pays figurant dans le classement.

Sur le plan continental, le Royaume est huitième, derrière le Nigeria (premier en Afrique et 10e mondialement), le Ghana, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Cameroun, le Mali et la Gambie. Au total, 52 joueurs marocains ont été recensés par l’Observatoire du football du CIES, dont 73,1% évoluent dans les premières divisions de leurs pays d’accueil.

Les trois premières destinations pour les joueurs formés au Maroc sont, par ordre d’importance, l’Espagne, l’Arabie saoudite, puis la France.

En comparant avec l’Algérie (Tunisie, Arabie saoudite, France) et la Tunisie (Arabie saoudite, Égypte, Bahreïn), on retient que les Marocains sont plus appréciés en Europe, notamment dans la Liga et la Ligue 1.

Ces ambassadeurs de la formation marocaine ont tous dû gravir les échelons dans leurs équipes avant de faire leurs preuves en Botola D1, qui a finalement servi de tremplin vers le professionnalisme.

C’est le cas, par exemple, de Zouheir Feddal, Achraf Bencharki, Youssef En-Nesyri, Walid Azarou, Abderrazak Hamdallah, ou encore Badr Boulahroud.

Au niveau mondial, le CIES rapporte que «le Brésil est en tête de classement avec 1.600 joueurs, dont 74,6% actifs dans un championnat de première division, devant la France et ses 1.027 expatriés, dont 74% dans une première division».

L’Argentine complète le podium avec 972 joueurs, dont 75,5% en premières divisions. Le CIES précise aussi que «186 associations nationales avaient au moins un joueur expatrié dans les 141 Ligues des 93 pays inclus dans l’échantillon», tout en soulignant que le Brésil, la France et l’Argentine constituent à eux seuls «le quart de la main-d’œuvre étrangère (22,5%)».