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La phase de poules de la Ligue des Champions africaine s’est achevée cette semaine. Avant le tirage au sort des quarts de finale, examinons les forces en présence.

Le plateau des quarts de finale de la Ligue des Champions africaine est connu. La phase de poules, terminée cette semaine a livré son verdict. A Al-Ahly, à l’Espérance de Tunis, à l’Etoile du Sahel, au TP Mazembe et au WAC Casablanca, détenteur du trophée, sont venus s’ajouter les Algériens de l’ES Sétif, les Angolais du Primeiro de Agosto et les Guinéens du Horoya AC. Le tirage au sort, programmé lundi, permettra de connaître le tableau des quarts de finale, qui se disputeront en matchs aller-retour les 14 et 21 septembre. Soucieuse de calquer toujours plus sa compétition reine sur la Ligue des Champions européenne, la Confédération africaine de football a instauré l’an passé cette étape des quarts de finale. Alors qu’auparavant deux poules de quatre équipes donnaient accès aux demi-finales, leur nombre a été doublé, et les deux premiers se retrouvent en quarts de finale. Cette deuxième édition à quatre poules permet d’établir quelques tendances.   La prime aux anciens vainqueurs, à deux surprises près. Comme c’est aussi le cas en Europe, la Ligue des Champions africaine paraît offrir une prime d’expérience aux anciens vainqueurs. Six des huit quart-finalistes ont déjà soulevé le trophée : Al Ahly (8 sacres), le TP Mazembe (5), l’ES Sétif, l’Espérance de Tunis, le WAC Casablanca (2) et l’Etoile du Sahel (1). Tous les vainqueurs de la Ligue des Champions depuis 2005 se retrouvent cette année en quarts de finale à l’exception des Mamelodi Sundowns, vainqueurs en 2016, éliminés par le Horoya de Conakry, qualifié à la faveur de son nul (0-0) sur la pelouse des Sud-Africains lors de l’ultime journée. Avec le Primeiro de Agosto, la formation guinéenne est la seule qualifiée à ne jamais avoir eu l’honneur de remporter cette Coupe tant convoitée. Présidé par l’homme d’affaires et président de la Fédération guinéenne Antonio Souaré, le Horoya recueille notamment les fruits de sa stabilité, avec une barre technique confiée depuis trois ans au Français Victor Zvunka.   Un Ahly à réaction A l’image des Guinéens, qualifiés sur le fil, toutes les équipes encore en course n’ont pas eu une trajectoire rectiligne. Si le TP Mazembe, l’Etoile du Sahel et le Wydad de Casablanca ont réalisé un sans-faute en ne concédant aucune défaite, les deux premières nommées réussissant à prendre la tête de leur groupe dès la première journée et à ne jamais la quitter. Tout l’inverse d’Al-Ahly, pourtant le mieux doté des vainqueurs de groupe (avec 13 points sur 18 possibles) au final. Les octuples champions d’Afrique avaient pris un départ calamiteux, avec un seul point à l’issue des deux premières journées. Tenus en échec chez eux par l’Espérance de Tunis (0-0), les Diables rouges s’étaient par la suite inclinés à Kampala face à KCCA (2-0). Une défaite qui allait précipiter le licenciement de l’entraîneur Essam El Badry, remplacé sur le banc par Patrice Carteron. Sous la direction du Français, les partenaires de Walid Azaro ont enclenché la vitesse supérieure, signant quatre succès d’affilée.   Le TP Mazembe face aux ténors nord-africains La Ligue des Champions peut-elle échapper cette année encore à un club nord-africain ? Par rapport à l’édition 2017, cette partie du continent compte un représentant de moins en quarts de finale, avec cinq clubs qualifiés, contre six l’an dernier. L’Afrique australe (Primeiro de Agosto), l’Afrique centrale (TP Mazembe) et l’Afrique de l’Ouest (Horoya AC) ont chacune un représentant. Seule la première de ces zones géographiques était représentée à ce stade de l’épreuve en 2017 (avec les Mamelodi Sundowns et les Mozambicains du Ferroviario Beira). Meilleure attaque et deuxième défense des phases de poules, le TP Mazembe fait partie des principaux favoris et n’a d’autre ambition que de ramener le trophée à Lubumbashi. Mais le WAC Casablanca, Al-Ahly et l’Espérance de Tunis ne l’entendent pas de cette oreille. Les Tunisiens se sont d’ailleurs renforcés dans cette optique en recrutant le meneur de jeu international Mohamed Wael Larbi, qui était à la recherche d’un club. Ses débuts continentaux sous le maillot sang et or seront l’une des curiosités des quarts de finale.