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Convoqué pour la première fois par Hervé Renard, Issam Chebake nous raconte sa joie de rejoindre la sélection des Lions de l’Atlas. Le latéral droit du Havre sait aussi que le plus difficile commence. Entretien.

«À 26 ans, vous êtes appelé pour affronter le Cap-Vert lors de la double confrontation pour les éliminatoires de la CAN 2017. Que ressentez-vous ?C’est un sentiment très fort que je partage avec ma famille. Jouer pour le Maroc, c’est une fierté sans nom. Je surveillais de près les dernières infos autour de la sélection avec l’envie profonde d’être retenu. Je savais qu’avec l’arrivée d’un nouveau sélectionneur, il y aurait des possibilités. Maintenant, j’estime que le plus compliqué est d’y rester. Je n’ai pas envie d’y aller comme un touriste, mais comme un compétiteur. Comment se sont noués les premiers contacts avec le sélectionneur ?J’ai récemment eu Hervé Renard au téléphone, il m’a expliqué son projet sportif. Il m’a dit qu’il me connaissait, et qu’il me suivait. Je l’ai senti très investi. Il souhaite qu’on ait une sélection avec plus de caractère que par le passé. Pour vous, tout va très vite. Oui, c’est fascinant. J’ai été repéré à Rodez où j’ai évolué il y a un an et demi en CFA. On a considéré que j’étais le meilleur latéral de la division. J’ai reçu deux offres, je n’ai pas hésité une seule seconde quand j’ai vu que le Havre me voulait. C’est une institution. Au Havre, vous êtes entraîné par Bob Bradley, comment ça se passe ?Super bien. J’ai enregistré d’énormes progrès sous ses ordres. Il m’a notamment fait progresser au niveau de la concentration. C’est un féru de vidéo. Il analyse avec nous les matches du Barça ou du Bayern. Il nous demande de récupérer haut, de faire du pressing et de mettre de l’intensité. Il nous fait beaucoup répéter les gammes. «J’ai récupéré l’appartement de Riyad Mahrez »Etre coaché par un Américain, c’est si différent ?Il a déjà entraîné en Egypte. Il a donc déjà été confronté à un univers étranger. Au niveau du langage, même s’il y a un traducteur, on comprend vite ce qu’il veut. Le football, c’est vraiment un langage universel. Comment imaginez-vous votre avenir ?Je crois qu’il faut savoir être ambitieux. Je suis sous contrat avec le Havre jusqu’en juin 2017. J’espère vraiment pouvoir continuer dans l’élite avec ce club. Cela serait une progression logique et normale. Si on ne monte pas et que j’ai une opportunité pour jouer au niveau au-dessus, je serais forcément intéressé. Passé par le Havre avant de rejoindre Leicester, Riyad Mahrez est en train d’éblouir la Premier League. Parle-t-on de lui au club ?Évidemment, on le suit tous les week-ends. C’est un motif de fierté pour le HAC. Je ne l’ai pas connu parce que je suis arrivé quand il est parti. En revanche, j’ai récupéré son appartement, si ça peut porter chance (rires).