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Salaheddine Bassir, c’est neuf ans au plus haut niveau (1994-2003). Le temps de remporter le championnat d’Espagne mais aussi d’échapper au piége saoudien gr&acircce à la bienveillance de feu Sa Majesté le Roi Hassan II.

Le natif de Casablanca a lancé sa carriére en Europe, au Deportivo La Corogne. Ayant notamment la chance de jouer avec deux autres légendes marocaines, Nourredine Naybet et Mustapha Hadji, Bassir fait une premiére saison satisfaisante avec 9 buts en 28 matches. Mais la concurrence est rude chez les attaquants du club galicien, avec l’Espagnol Diego Tristan, l’Uruguayen Walter Pandiani ou le Néerlandais Roy Makaay. Ceci explique pourquoi le Lion de l’Atlas n’a pas réussi à s’imposer au « Depor », même s’il y remporte la Liga en 2000. D’ailleurs, la carriére de celui qui débuta au Raja Casablanca en 1994 a pris fin à cause d’une blessure récidivante au genou. Bassir : « Le Roi m’a fait sortir de l’Arabie Saoudite » Le Raja Casablanca et Bassir c’est un peu « Je t’aime, moi non plus ». Formé au club, l’ancien attaquant y occupe aujourd’hui un poste de conseiller technique. Mais, en 1995, il entre en rébellion contre ses dirigeants qui refusent de le laisser partir au club saoudien d’Al Hilal Riyad. Bassir expliquera plus tard que jouer en Arabie Saoudite était un choix par défaut : « J’avais des offres de clubs fran&ccedilais que mon agent n’a pas traitées à temps et que j’ai donc ratées. En même temps, je commen&ccedilais à avoir des ennuis avec le Raja quand le Hilal m’a fait une offre intéressante : 60 000 DH par mois au lieu des 3 000DH du Raja pour une durée de deux ans. J’ai foncé pour deux raisons : d’abord, assurer un équilibre matériel à ma famille puis mettre un pied dans le monde professionnel.  » Bras de fer gagné, le Royaume du Golfe a failli devenir une prison dorée pour Bassir. C’était sans compter sur l’intervention du roi Hassan II : « Aprés notre qualification en Coupe du monde, Hassan II a donné une réception au palais en notre honneur. Le Hilal a refusé de me libérer. Remarquant que je n’étais pas là, le Roi a demandé aprés moi. Quand il a su les motifs de mon absence, il a demandé au général Housni Benslimane de me faire sortir d’Arabie Saoudite. Des contacts à haut niveau ont ensuite eu lieu et j’ai pu quitter le club aprés avoir payé une somme importante ». Depuis la fin de sa carriére, l’ancien attaquant de poche s’est lancé dans diverses activités : il a ouvert un café, l’Amistad à Casablanca. Il s’est par ailleurs essayé au beach soccer, à l’instar d’Eric Cantona. Un homme occupé donc, qui plutot que de glisser vers la nostalgie, garde un &oeligil fier sur sa carriére : « Dans le milieu, on dit souvent que « lkoura madaymach » (le foot n’est pas éternel). La carriére d’un footballeur a une durée limitée, comme d’autres professions d’ailleurs. Avant, j’étais très bien accueilli partout o&ugrave j’allais, j’étais adulé. Aujourd’hui, c’est fini. Malgré tout, j’estime avoir quand même eu mon quart d’heure de gloire.  » Rappelons qu’il est notre dernier buteur en phase finale de Coupe du Monde, cela remonte au 23 juin 1998, au stade Geoffroy Guichard de St Etienne lors de la victoire 3-0 de nos Lions face à la sélection écossaise. C’était il y a si longtemps . Mais les souvenirs restent éternels.