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L’entraîneur national de futsal, Hicham Dguig, s’envole aujourd’hui pour Medellín en Colombie pour assister au tirage au sort de la Coupe du monde de futsal.

Interrogé juste avant de prendre son avion, l’entraîneur national reconnaît que la sélection nationale, championne d’Afrique des nations, n’a pas encore atteint le niveau mondial. Il ne cache pas son inquiétude à l’idée que tout soit remis en cause si l’équipe ne réalise pas de bons résultats en Coupe du monde. Le Matin : Le sacre de l’équipe nationale de futsal a surpris plus d’un. Comment avez-vous pu réaliser une telle performance ?Hicham Dguig : Ce sacre est le fruit d’un immense travail que nous avons effectué depuis quelques années. Un titre continental ne se gagne pas comme ça du jour au lendemain. C’est le fruit de quatre ans de travail, c’est-à-dire depuis notre retour de la Coupe du monde 2012. Nous avons découvert lors de cette Coupe du monde que le niveau était très relevé. Et c’est à partir de ce moment-là que j’ai entamé la réflexion pour savoir comment élever notre niveau. Vu mon statut d’instructeur FIFA, j’ai commencé par la formation des entraîneurs avec qui j’ai mis en place une culture de jeu en fonction des qualités des joueurs marocains. J’ai ensuite sillonné le Maroc pour découvrir des joueurs. Quand j’ai rassemblé les joueurs, j’ai eu la bonne surprise de trouver qu’ils ont tous la même culture de jeu. À cela, il faut ajouter le fait que nous avons préparé la Coupe d’Afrique pendant un an et demi. La Fédération royale marocaine de football a mis à notre disposition tous les moyens nécessaires pour nous entraîner dans de bonnes conditions. La Direction technique nationale a mis à notre disposition des cadres techniques qui nous ont aidés. Pendant la compétition, on a su gérer tous les à-côtés pour rester concentrès. Vous avez vu comment nous avons induit en erreur l’Égypte en alignant notre deuxième équipe lors du troisième match contre elle, après avoir assuré notre qualification lors des deux premiers matchs. En demi-finale, face au Mozambique, on a préféré également ne pas trop se découvrir, même si le Mozambique reste une grande équipe, et en finale, on a montré notre vrai visage en battant l’Égypte et en remportant le titre. C’est vrai qu’il s’agit d’un titre de Coupe d’Afrique de futsal, mais elle peut être une référence pour les autres équipes nationales. Le plus grand exploit pour nous, ce sont les félicitations de S. M. le RoiMohammed VI qui ont donné plus de valeur à ce sport et à cette équipe nationale de futsal. J’espère que les responsables comprendront enfin que le futsal est une composante à part entière du football. Avec ce sacre, les attentes du public marocain vont être plus grandes. Croyez-vous que l’équipe peut assumer ce nouveau statut, surtout en Coupe du monde ?Les gens doivent savoir qu’on est encore loin du niveau mondial. On est champion d’Afrique. On doit toujours jouer le titre du champion d’Afrique et arabe, mais on n’a pas encore atteint le niveau mondial. Mon inquiétude, c’est le risque que tout soit remis en cause si demain on ne réalise pas de bons résultats en Coupe du monde. Pour atteindre le niveau mondial, il faut mettre en place un programme bien détaillé sur plusieurs années avec des championnats de minimes, de cadets, de juniors et de seniors. Il faut continuer à travailler et un jour on atteindra le niveau mondial. Pour être franc, on n’a aucune chance d’être sacré en Coupe du monde. Si on réussit à gagner un ou deux matchs, ça sera un exploit. J’ai peur que tout soit remis en cause si on ne réalise pas de bons résultats en Coupe du monde. La Fédération est consciente que si on veut atteindre le niveau mondial, on doit continuer à travailler avec des objectifs à atteindre par étape. Quel est votre programme de préparation pour la Coupe du monde prévue en septembre prochain ?Nous avons cinq stages de préparation d’ici le début de la compétition en septembre prochain. On va arrêter nos matchs amicaux en fonction du tirage au sort prévu le 19 mai. Normalement, on va avoir une équipe asiatique, une européenne et autre de l’Amérique du Sud. Lors de notre préparation, on doit également prendre en considération le problème de l’altitude, puisqu’en Colombie, nous risquons de jouer dans une ville en altitude. Notre préparation se fera donc en fonction de nos adversaires et de l’altitude. Le Matin