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Les chances du Maroc en Coupe d’Afrique des nations, prévue du 14 janvier au 5 février au Gabon, les deux points perdus à Marrakech en novembre dernier face à la Côte d’Ivoire, lors des éliminatoires de la Coupe du monde, son statut de remplaçant en équipe nationale, son rendement en club, la méthode Hervé Renard, Fayçal Fajer a répondu sans langue de bois aux questions du «Matin».

    Le Matin : Quelles sont les chances de l’équipe nationale en Coupe d’Afrique des nations qui débutera dans quatre semaines au Gabon ?Fayçal Fajr : J’ai confiance dans l’équipe du Maroc. On a les capacités pour remporter le titre. On va au Gabon pour aller le plus loin possible, certes, mais on veut surtout remporter ce titre. Toutes les équipes qualifiées y vont pour gagner. Je pense qu’on a les chances de réaliser cet objectif, vu l’effectif et le staff technique qu’on a. Je suis très confiant pour cette Coupe d’Afrique.  

Quelles sont les choses que vous appréhendez avant d’aborder cette compétition ?Il y a toujours des clichés liés à la Coupe d’Afrique, comme le fait qu’il est difficile d’aller jouer en Afrique en raison de la chaleur, de l’humidité, des états des pelouses ou encore que les joueurs marocains ne sont pas faits pour aller jouer en Afrique. Il ne faut pas trouver d’excuse. C’est à nous de dépasser tout cela. Il faut faire abstraction de tous les problèmes et se concentrer sur la compétition. Toutes les équipes qualifiées vont avoir les mêmes problèmes, donc ça ne sert à rien d’y accorder plus d’importance. On sait que les pelouses ne sont pas aussi belles que celles de l’Europe, mais les terrains restent très praticables. Il n’y a pas d’excuses à trouver. On a une équipe solide, des joueurs costauds et techniques. On a de tout dans notre effectif. Je n’aime pas trop me prononcer avant de jouer, mais je pense qu’aujourd’hui le Maroc est armé pour aller le plus loin possible dans cette compétition.

Quel est votre sentiment à l’idée d’aller disputer pour la première fois de votre carrière une phase finale de la Coupe d’Afrique des nations ?Waw ! Je ne sais pas quoi dire. Auparavant, je vivais la Coupe d’Afrique en famille devant la télévision et devant un plat. Maintenant, la jouer, waw ! que ce soit un match amical, officiel ou une Coupe d’Afrique, j’y vais pour donner 200% de moi-même. Représenter son pays en Coupe d’Afrique est quelque chose de grandiose. C’est un événement qui sera gravé à jamais dans ma mémoire.

Quelles sont les équipes favorites de la prochaine Coupe d’Afrique ?Je n’aime pas trop donner de favori. Personne n’avait donné la Zambie favorite il y a quelques années. Il n’y a pas d’équipe favorite en Afrique. C’est l’équipe qui sera prête à 100% qui remportera le titre. Certes, il y a des équipes données favorites par les médias, comme l’Algérie, la Côte d’Ivoire, en se référant à leurs résultats actuels. Ces équipes ne sont en aucune façon au-dessus de l’équipe du Maroc. Je préfère que le Maroc ne soit pas donné favori et qu’à la fin il remporte le titre.

Quel est l’adversaire que vous craignez le plus dans le groupe du Maroc ?Je ne crains aucune équipe. Je respecte tous nos adversaires, mais je ne les crains pas. Je crains plus l’équipe nationale.

C’est-à-dire. ?Le plus grand adversaire du Maroc c’est le Maroc. Si on fait une bonne préparation et qu’on prend conscience de nos qualités, je ne vois pas pourquoi on aura peur de nos adversaires. Il n’y a pas de raison d’avoir peur ou de craindre qui que ce soit.

Le Maroc a fait match nul en novembre dernier face à la Côte d’Ivoire lors du match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde, Russie 2018, est-ce que l’on peut considérer que ce match nul fait perdre deux points face aux Ivoiriens ?C’est vrai qu’on a joué chez nous devant nos supporters qui attendaient la victoire. Nous, les joueurs, on était les premiers à vouloir gagner ce match. Il ne faut pas oublier qu’en face, il y a une équipe de la Côte d’Ivoire bien armée et avec beaucoup de qualités. Les Ivoiriens étaient venus pour jouer le match nul et nous on voulait gagner. Et à la fin, le match a été sanctionné par un match nul. Je dirais que c’est un point gagné et non pas deux perdus. Il reste quatre matchs, on a encore nos chances. Ce n’est pas comme si on était déjà mort. Au jour d’aujourd’hui, il reste quatre matchs. À nous de les gagner et on verra à la fin. On a encore notre destin en main. Je sais que le public marocain est déçu après ce match nul face à la Côte d’Ivoire, mais il faut avoir confiance et être derrière nous jusqu’à la fin des éliminatoires.

Le Maroc n’a donc pas dit son dernier mot dans ces éliminatoires du Mondial, même s’il disputera le dernier à Abidjan face à la Côte d’Ivoire ?Bien sûr qu’il n’a pas dit son dernier mot. Les Ivoiriens sont venus faire match nul chez nous, pourquoi n’irions-nous pas faire match nul chez eux ou les battre ? On a encore toutes nous chances. Avant d’aller en Côte d’Ivoire, on reçoit le Mali et on ira par la suite au Mali, on reçoit après le Gabon et ce n’est qu’à la fin qu’on ira en Côte d’Ivoire.

Êtes-vous satisfait de votre moitié de saison avec le Deportivo La Corogne ?J’ai eu des hauts et des bas. J’avais fait un bon début de saison, puis j’ai pris un carton rouge contre l’Atletico de Madrid qui m’a pénalisé un peu. J’ai dû sortir de l’équipe. J’ai eu des matchs de la Coupe d’Afrique et de la Coupe du monde. À certains moments, je pars, je reviens, je n’assiste pas aux entraînements. Je perds entre guillemets ma place de titulaire. J’ai joué la moitié des matchs. Je ne suis pas entièrement satisfait. Mon début de saison est moyen, à l’image de celui de l’équipe. Je ne perds pas confiance. Je travaille à fond pour récupérer ma place et pour être un joueur important du club. Je reste positif et je sais que je ferai mieux.

Vous allez participer à la Coupe d’Afrique entre le 14 janvier et le 5 février, est-ce que vous ne craignez pas de perdre votre place de titulaire en club ?Non. Je n’ai pas du tout peur. Quand tu as des qualités et que tu bosses à fond, tu n’as pas à avoir peur. Je vais en Coupe d’Afrique pour tout donner avec l’équipe du Maroc. Quand je reviendrai en février, je discuterai avec le club et on verra ce qui va se passer. J’ai une Coupe d’Afrique à jouer et je veux la jouer. Quand je reviendrai, j’essayerai de récupérer ma place, et si je n’y arrive pas, tant pis, c’est le football.

Que pensez du rendement d’Hervé Renard à la tête de la sélection nationale ?Hervé Renard a fait du bon travail depuis son arrivée au Maroc. On est satisfait du rendement du staff technique. On sent que l’équipe redevient de plus en plus forte. Et le coach y est pour quelque chose.

Est-ce que vous êtes satisfait de votre statut de remplaçant en équipe nationale ?Que je sois remplaçant ou titulaire, ça ne me pose aucun problème. Que je joue deux minutes ou quatre-vingt-dix minutes, je donnerais toujours le maximum de moi-même. Qui n’aimerait pas jouer pour le Maroc ? J’en rêvais depuis mon plus jeune âge et aujourd’hui j’y suis. Qu’on me donne une minute ou beaucoup plus, je donnerai toujours tout.