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C’est peu dire que Cristiano Ronaldo (173 sélections, 103 buts) attend avec impatience le premier match du Portugal, contre la Hongrie le 15 juin à Budapest.

A l’issue d’une saison 2020-2021 largement décevante avec la Juventus, « CR7 » veut remettre les pendules à l’heure et faire taire ceux qui le disent en déclin.

A 36 ans, il a certes terminé meilleur buteur de Serie A avec 29 réalisations, mais la Juve a terminé à une décevante 4e place en championnat après un échec cuisant dès les 8e de finale de la Ligue des champions. Et sa qualification pour la C1 arrachée lors de l’ultime match de championnat, la « Vieille Dame » l’a décrochée sans… Ronaldo, cantonné sur le banc des remplaçants.

Le quintuple Ballon d’Or est en revanche incontesté en sélection, même si la Seleçao avait conquis le titre européen en 2016 sans lui, puisqu’il était sorti sur blessure dès la 25e minute en finale face à la France (1-0 a.p.).

Kylian Mbappé, l’insatiable

Tous les signaux sont au vert pour la superstar du Paris SG (42 sélections, 16 buts).

A 22 ans, Mbappé a livré l’exercice le plus prolifique de sa jeune et prodigieuse carrière avec 41 buts toutes compétitions confondues, dont 27 en L1, raflant les titres de meilleur buteur et meilleur joueur du championnat.

Si la planète football l’a découvert durant le Mondial-2018 en Russie remporté par les Bleus, elle frémit d’avance de le voir associé pour la première fois à Karim Benzema dans un triangle de feu complété par Antoine Griezmann.

Un sacre européen le 11 juillet et « Kyky », finaliste de la Ligue des champions 2020 et demi-finaliste de l’édition 2021, pourrait prétendre au Ballon d’Or, ainsi qu’à un nouveau contrat XXL avec le Paris SG ou un autre cador européen, comme le Real Madrid.

Kevin De Bruyne, le revanchard

Malheureux sur la scène internationale ces dernières années, Kevin De Bruyne (77 sélections, 20 buts) a sans doute quelques comptes à régler.

En 2018, avec la Belgique, il a connu une élimination, imméritée selon onze millions de Belges, en demi-finale du Mondial russe face à la France (1-0). Samedi, il a laissé filer la Ligue des champions qui semblait promise à Manchester City et qui est revenue finalement à Chelsea (1-0).

A 29 ans, De Bruyne n’a peut-être plus beaucoup d’occasions de couvrir de lauriers la génération dorée du football belge, à commencer par cet Euro et la prochaine Coupe du monde en 2022 au Qatar.

Les Diables rouges, à la différence des autres favoris français, anglais et portugais, auront une entrée en matière a priori confortable avec le Danemark, la Finlande et la Russie. De quoi permettre à De Bruyne de digérer une saison éprouvante et émaillée de blessures, la dernière (double fracture au visage) en finale de C1 contre Chelsea.

Thomas Müller, le revenant

Il a longtemps cru qu’il allait suivre cet Euro en simple spectateur. Tombé en disgrâce aux yeux du sélectionneur Joachim Low après la déroute allemande du Mondial-2018, Müller a retrouvé in extremis sa place en Nationalmannschaft après deux ans d’absence.

Löw ne pouvait pas se passer du milieu offensif, de son expérience des grands rendez-vous et de sa redoutable efficacité (38 buts en 100 sélections).

A 31 ans, le champion du monde 2014 reste incontournable sous le maillot du Bayern Munich. Les Bavarois, champions d’Europe en 2020, ont certes été éliminés dès les quarts de finale de la Ligue des champions, mais ils ont conquis leur neuvième titre consécutif de champion d’Allemagne grâce aux 11 buts et 18 passes décisives de Müller.

Harry Kane, l’impatient

Kane n’a plus de temps à perdre. En club comme en sélection. A 27 ans, son palmarès est toujours vierge. Tout juste peut-il s’enorgueillir d’une 2e place en Championnat d’Angleterre (2017) et d’une finale de Ligue des champions 2019.

Pas étonnant que l’attaquant (53 sélections, 34 buts) souhaite quitter Tottenham, son club depuis 2004, alors que les Spurs ont terminé 6e du Championnat d’Angleterre et ne joueront pas la Ligue des champions la saison prochaine.

Kane, meilleur buteur du Mondial-2018 et du dernier Championnat d’Angleterre, ne manquera pas de courtisans, mais il pourrait faire monter les enchères en conduisant la sélection anglaise au titre à Wembley le 11 juillet, 55 ans après le Mondial-1966 à domicile! (AFP)