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Dire que le tennis national va de mal en pis pourrait être interprété dans le sens d’une prise de partie en faveur des signataires du communiqué ci-dessous. Sauf que c’est malheureusement l’amère réalité.

D’éminents dirigeants de clubs qui, hier encore occupaient des postes de grande importance au sein de la FRMT et qui se voient obligés de riposter à un salarié, cela relèverait de l’inédit. Pas quand ledit salarié, DTN de son état, se trouve être celui qui fait la pluie et le beau temps. Pour le malheur de la petite balle jaune nationale, il fait de plus en plus moche, il pleut des cordes et, pendant ce temps, point de beau temps. Pour rappel, quand Khalid Afif s’est vu investir de sa très très noble mission contre entre autres indemnités imposantes et gros avantages, des millions mensuels faisant plus de 30 fois le SMIG, il a promis un retour immédiat au sein du Groupe mondial. Rien que ça! On en sait quelque chose aujourd’hui. Osons espérer que le président Fayçal Laâraïchi trouve le temps de tenir les engagements avancés quand il a pris la relève de l’inégalé feu Mohamed Mjid. Ssi Fayçal, il est vrai qu’avec les tracas causés par Benkirane et ses ouailles, Khalfi, en tête, et les menus et gros problèmes que lui procure la SNRT, il vous serait difficile de trouver du temps pour secouer, pour de bon, le cocotier. Mais convenez-en avec nous, nous autres grands passionnés de ce malheureux tennis qui est le nôtre, que nul n’a le droit de laisser le bateau couler, et encore moins de l’enfoncer.

«Lorsque nous avons quitté la FRMT, nous avons décidé de nous éloigner de la scène tennistique en nous donnant comme mot d’ordre d’éviter toute déclaration susceptible de susciter des polémiques inutiles. Mais quelle fût notre stupéfaction quand nous avons pris connaissance des propos tenus par le DTN selon lesquels notre démission n’était pas liée à la politique de la DTN et qu’elle était due à «des malentendus et à des luttes de pouvoir entre membres fédéraux», ajoutant en outre que nous avons demandé à réintégrer la FRMT et que le président avait subordonné notre retour à des conditions. Ces déclarations, qui s’apparentent à une véritable provocation, nous incitent à sortir de notre réserve pour préciser que contrairement à ses allégations mensongères, les démissionnaires n’ont jamais demandé à réintégrer la FRMT. Bien au contraire, ils ont été sollicités à maintes reprises pour revenir sur leur décision mais ils ont tenu à camper sur leur position tant que les conditions ayant motivé leur départ n’étaient pas satisfaites. Et le DTN le sait très bien, lui, qui a participé à toutes les tractations (comme à son habitude) pour essayer de nous convaincre de reprendre nos fonctions. S’agissant des soi-disant «problèmes de pouvoirs et malentendus entre membres fédéraux», il convient de signaler que les divergences de points de vue au sein d’un comité directeur sont monnaie courante et peuvent conduire même à des accrochages ou à des prises de bec entre membres fédéraux mais de tels incidents revêtent pour nous un caractère tout à fait normal et sont loin d’être les seules causes à l’origine de notre départ. D’un autre côté, de quels pouvoirs ose-t-il parler ? Puisque les vrais ont été confisqués et fortement concentrès entre ses mains et de ceux de son camp, reléguant tout membre en désaccord avec eux au rôle de figurant. Ce qui l’a conduit de par ses agissements à semer la discorde entre les membres fédéraux et à mener le tennis national à la dérive. Et puis, de quel droit et à quel titre un simple salarié de la FRMT se permet-il de porter des appréciations sur la démission de membres fédéraux et de s’immiscer de la sorte dans les affaires du Comité Directeur ? Ceci est malheureusement une constante dans son comportement. Il est vrai que, comme ses obligations professionnelles et ses objectifs sportifs sont peu contraignants, il cherche à s’occuper ailleurs. N’en déplaise au DTN, notre démission est motivée aussi (et pas seulement) par les raisons suivantes : L’absence de vision, de stratégie et de cohérence ainsi que les tâtonnements à répétition dans la politique menée par le DTN. Son ingérence dans le fonctionnement de certaines commissions permanentes et services de la FRMT. Ses prises de décisions unilatérales sans aucune concertation avec les membres fédéraux. La prééminence des propositions du DTN qui deviennent des décisions exécutoires car non susceptibles de discussions ou de recours bien qu’elles ne fassent pas l’unanimité au sein du comité directeur. L’omnipotence du camp du DTN qui se comporte selon une logique de bras de fer et de règlements de comptes pour imposer son diktat aux autres membres fédéraux. La modicité des résultats obtenus par rapport aux moyens importants investis et notamment au budget alloué à la DTN. La relégation des vrais problèmes du tennis et de ses intérêts au second plan. La mauvaise répartition des ressources de la FRMT qui freine le développement du tennis national. Le peu d’intérêt accordé au soutien des clubs et des joueurs de tennis. Le marasme qui sévit au sein du comité directeur, dont le fonctionnement cacophonique, est caractérisé par l’absence de respect à l’égard des membres fédéraux, le manque de confiance et de pratiques démocratiques. Autant de raisons qui nous incitent à regarder autour de nous, pour nous rendre compte que nous n’avons plus d’équipe nationale féminine, ni d’équipe masculine compétitive, ni même de politique favorisant l’émergence de joueurs de haut niveau alors que le DTN est là depuis presque 6 ans et ce ne sont pas les résultats glanés par ci et par là par nos jeunes ou les statistiques trompe-l’œil qui changeront quelque chose à une situation en continuelle dégradation et serviront à le dédouaner. Pour éclairer l’opinion publique sportive et contrairement aux allégations du DTN, le Maroc a été sacré champion d’Afrique des jeunes SEPT fois de 1981 à 2006 et Zéro fois pendant l’exercice de l’actuel DTN et que le champion d’Afrique 2014 est bien l’Egypte et non le Maroc. Quant au championnat arabe, il a toujours été une simple sinécure pour nos jeunes et l’absence de statistiques officielles ne nous permet pas de donner le nombre des multiples titres remportés par le Maroc avant 2009. Pour ce qui est du championnat du monde des jeunes, dont la qualification épisodique est devenue pour lui un motif de fierté, il y a lieu de signaler, même si les connaisseurs du tennis le savent déjà, qu’avant 2009, le Maroc y participait régulièrement et y réalisait de bons résultats (8ème en 2000 et 6ème en 2002). Sans oublier qu’à chaque coup d’éclat des jeunes, il ne manque aucune occasion pour s’approprier le travail des clubs et des parents qui ont mis à la disposition des équipes nationales de jeunes champions dont la formation a été assurée et peaufinée à leur niveau. De même qu’il y a lieu de souligner l’apport considérable du centre international ITF implanté à Casablanca, dont les jeunes pensionnaires nationaux sont à l’origine des derniers bons résultats. Nous ne prétendons pas à travers cette réaction porter un jugement exhaustif sur le travail du DTN, la besogne requiert beaucoup plus de temps et nous nous proposons en cas de besoin de procéder à l’évaluation de son bilan au moment opportun. Il reste cependant à préciser que nous n’avons eu de cesse, avec l’aide d’autres membres fédéraux, d’œuvrer pour impulser une dynamique à même de faire bouger les choses dans le sens qui servirait les intérêts du tennis national, restant persuadés que c’est de l’intérieur de la FRMT que l’on peut amorcer le changement. Mais c’était peine perdue et nos tentatives sont restées vaines. C’est pour cela, que de guerre lasse, nous avons pris la décision de quitter la FRMT car il n’était plus possible pour nous de continuer à cautionner une situation désastreuse qui est en train de porter préjudice et de saper les fondements du tennis national».