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Un sentiment de fierté, mêlé à une euphorie sincère, s’est emparé des habitants de Hay Mohammadi quartier mythique de Casablanca.

Après la victoire de l’équipe locale, à savoir Tihad Athletic Sport (TAS) en finale de la Coupe du Trône de football, lundi à Oujda.

Une explosion de joie a suivi la prouesse inédite du TAS, un club de deuxième division, qui a pris le meilleur par deux buts à un sur le Hassania d’Agadir. Le TAS, le club le plus populaire de la métropole après le Raja et le Wydad, remporte le premier titre de son histoire, mettant un terme à une interminable traversée du désert marquée par des années d’oubli dans les bas-fonds de la D3.

Dès le coup de sifflet final, des klaxons ont été entendus dans les recoins du quartier qui a, notamment, vu naître Nass El Ghiwan, dont les mélodies hantent toujours les murs du Hay et habitent les cœurs.

Malgré des conditions climatiques peu favorables, des supporters ont bravé la pluie et le froid pour célébrer l’exploit et savourer un instant de pur bonheur, d’autant que plusieurs d’entre eux auraient aimé faire le déplacement dans l’Oriental.

Fiers qu’ils sont du match épique livré par des joueurs inconnus mais talentueux et courageux ayant cru à fond en leurs chances, alors que les pronostics penchaient en faveur du Hassania, dont les éléments sont plus aguerris à ce genre de joutes, grâce à l’expérience engrangée dans les compétitions africaines.

Dans ces moments d’allégresse, les plus âgés ne peuvent s’empêcher d’avoir une pensée pour les grands noms qui sont passés par le TAS, à l’instar de feu Bouassa, Mouhoub Ghazouani, les frères Sefoui et El Ghazi, mais surtout pour le fondateur du club, feu Larbi Zaouli, qui a consenti de grands sacrifices pour la gloire du Tihad.

Le TAS a longtemps fait partie des meilleures équipes du football marocain, avec des individualités au-dessus du lot, mais aucune génération n’a réussi à décrocher un titre national, vivant à l’ombre des mastodontes wydadi et rajaoui.

C’est ce qui confère à cette retentissante victoire un goût particulier pour les enfants du Hay Mohammadi, qui trouvaient compensation dans les exploits d’autres disciplines, à l’image des frères Achik en boxe.

Les inconditionnels du TAS souhaitent que ce succès déclenche le déclic pour que le club retrouve sa place parmi le gotha du football national.