Maroc_classement

Les Lion de l’Atlas de Vahid Halilhodzic terminent la saison 2019-2020 en se positionnant à la 35è place du classement FIFA, 4è au niveau continental. C’est par ailleurs leur meilleure position depuis 15 ans et cette finale malheureuse de la CAN à Rades.

Le graphique ci-dessous montre l’évolution de la sélection nationale au classement mondial au cours des 28 dernières années. On y voit que le Maroc se présenter à la Coupe du monde 1994 dans sa position du 34è mondial. Malgré l’échec cuisant de cette édition, les Lions de l’Atlas ont poursuivi leur progression jusqu’à devenir le premier pays africain à intégrer le top 15 mondial sous la direction du regretté, Henri Michel.

Lors du Mondial France 98, le Maroc nourrissait de grandes ambitions avec sa première génération dorée menée par un Mustapha Hadji au sommet de son art. Malheureusement, l’arbitrage a joué un rôle déterminant dans leur élimination « injuste » qui a précipité leur chute dans le classement mondial.

Ce fut le début d’une dégringolade progressive qui va durer quatre ans jusqu’à l’arrivée de Badou Zaki aux commandes de la tanière en 2002. Ce dernier parviendra à maintenir la sélection dans le top 40 jusqu’à son départ tumultueux en 2005 à l’origine d’un recul anormal des Lions de l’Atlas dans le classement FIFA.

La guerre intestine, les bras de fer et les conflits qui ont suivi ce départ, ont rendu impossible toute tentative de limiter cette chute qui a conduit la tanière à la 79è place en 2010. Aucun des Fathi Jamal, Roger Lemerre, Philippe Troussier, Henri Michel, Mhamed Fakhir, les quatre cerveaux n’ont résisté à la propagande pro-Zaki, aux médias complaisants et à l’influence de l’entourage des joueurs.

Un sursaut observé sous Eric Gerets qui remonte l’équipe nationale à la 61è place. Nous passons l’expérience Taoussi pour se focaliser sur le retour tant réclamé de Badou Zaki. Du coup, la tendance s’inverse et c’était prévisible car la fin de la propagande et des slogans pro-Zaki dans les stades. Le sabotage des joueurs a également cessé et naturellement, l’équipe s’améliore sensiblement et passe du 81è au 57è rang mondial.

Enfin débarrasser de cette lutte et de Zaki, la tanière retrouve un semblant de sérénité dès 2016 avec l’arrivée de Hervé Renard. Son équipe mondialiste a poursuivi sa progression « naturelle » en atteignant le top 40 avant de le quitter après l’échec inattendu de la CAN 2019.

Aujourd’hui, l’expérimenté Vahid Halilhodzic peut se concentrer sur son travail sans subir de pression inutile. Il peut compter sur le soutien de ses dirigeants, des médias, des joueurs et des supporters avec un objectif simple : maintenir la progression des Lions de l’Atlas et gagner du terrain dans ce classement pour rejoindre le Top 20.

Le staff technique actuel est conscient de l’ampleur de la tâche. Cela dit, toutes les conditions favorables sont désormais réunies pour atteindre cet objectif à condition de réaliser une bonne CAN 2021 et de décrocher le ticket pour le Mondial 2022.