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L’Egypte, désignée mardi pays hôte de la Coupe d’Afrique des nations 2019 (15 juin-13 juillet), est engagée dans une course contre-la-montre pour organiser la compétition, mais le défi ne paraît pas insurmontable pour ce poids lourd du continent, selon des experts interrogés par l’AFP.

Pour accueillir le plus grand événement sportif africain, qui regroupera pour la première fois 24 équipes – au lieu de 16 – et se déroulera en été, du 15 juin au 13 juillet, l’Egypte a été préférée à l’Afrique du Sud. Elle remplace au pied levé le Cameroun, à qui l’organisation a été retirée par la Confédération africaine de football (CAF) en raison de retards dans sa préparation et de l’instabilité politique.

Dès l’annonce officielle mardi, le ministère de la Jeunesse et des Sports et la Fédération égyptienne de football (EFA) ont réaffirmé que le pays serait prêt, comme ils l’avaient proclamé dès le retrait du Cameroun fin novembre.

“Nous devons être prêt deux mois avant la compétition, nous avons donc trois mois”, a dit à l’AFP Ossama Ismaïl, porte-parole de l’EFA. Un comité organisateur de la compétition “va être formé”, a-t-il ajouté. “Il sera composé de toutes les autorités concernées, dont le ministère des Sports, les services de sécurité, des représentants de la Fédération”, a précisé M. Ismaïl.

Les détails concernant les préparatifs seront connus “dans les jours qui viennent”, a-t-il assuré. La sécurité reste l’un des principaux défis pour l’Egypte, confrontée à une sérieuse menace jihadiste –une opération armée est en cours dans le Sinaï (nord-est) et des attentats ont récemment endeuillé le pays.

Depuis la révolte de 2011, le pays a également connu des violences meurtrières dans et autour des stades dans le cadre du championnat national. La sécurité autour des stades a été renforcée mais les autorités ont surtout interdit aux supporters d’assister aux matches locaux, après une série d’affrontements meurtriers. Cette interdiction s’est récemment assouplie. – Valeur sûre – Ce n’est pas la première fois que l’organisation d’une CAN est ré-attribuée in extremis.

Fin 2014, le Maroc s’était désengagé à deux mois de l’édition de 2015, par crainte de l’épidémie d’Ebola. C’est la Guinée équatoriale qui avait alors accueilli la compétition en urgence. Selon des experts interrogés par l’AFP, l’Egypte, mastodonte du football continental, reste une valeur sûre pour organiser un tel événement, même à échéance resserrée. “Comparée aux autres pays africains, l’Egypte est considérée comme l’un des meilleurs en termes d’infrastructures”, affirme à l’AFP Tarek Talaat, journaliste spécialiste du football africain pour le site “Yalla Kora”.