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Les réseaux sociaux gabonais sont en ébullition avec des publications demandant aux populations de ne pas se rendre au stade Rénovation de Franceville, ce 8 octobre, pour le match entres les Panthères du Gabon et les Lions de l’Atlas.

Alors que le portier de la sélection nationale gabonaise a appelé à la mobilisation des populations pour soutenir leur équipe, en se rendant massivement au stade, une partie de l’opinion conteste cet appel. A la veille de cette rencontre, les réseaux sociaux sont en ébullition, avec la publication de posts demandant aux populations de ne pas se rendre au stade Rénovation de Franceville, ce 8 octobre.

Une bien curieuse campagne alors que le pays n’a jamais été aussi près de se qualifier pour une phase finale de coupe du monde. La rencontre s’inscrit dans le cadre de l’ultime tour qualificatif pour le mondial 2018 en Russie. Un enjeu qui, visiblement, n’a pas eu raison de certains gabonais qui reprochent aux joueurs de la sélection nationale d’être restés muets lors des évènements postélectoraux.

D’où la pléthore de publications sur Facebook appelant au boycott de ce match. «Ali confond l’enjeu et le jeu. Le Gabon pleure encore ses morts et il n’y a pas de place pour le jeu», a posté un activiste bien connu des réseaux sociaux. «Avez-vous vu les joueurs du Gabon soutenir le peuple au moment où ce dernier avait besoin d’eux?», a-t-il demandé avant de lancer: «N’allez pas au stade demain».

«A quoi ça sert d’aller applaudir et crier au stade comme des maboules si nos panthères n’ont même pas la décence de dire un piètre mot ou d’allumer une simple bougie en signe de compassion avec son peuple meurtri», a publié un autre internaute. Dans les commentaires, certains ont même poussé le vice en priant pour une «sévère défaite »des Panthères. Beaucoup plus radicaux, d’autres ont sont allés encore plus loin en lançant un appel au boycott de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017. Un climat qui n’est certainement pas de nature à rassurer l’équipe nationale gabonaise qui, en pareille situation, a besoin du soutien populaire.