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Badou Zaki. Tout simplement le meilleur palmarés de l’histoire du football marocain. L’histoire, il l’a marqué en étant sacré Ballon d’Or 1986 gr&acircce à son excellent Mondial mexicain. L’ancien wydadi est donc le deuxiéme gardien à avoir remporter cette distinction aprés le camerounais Thomas N’kono, sacré à deux reprises. Tout simplement légendaire.

Sans vouloir donner dans l’excés, les marocains n’hésitent pas à dire de leur gardien, Badou Zaki, qu’il représente à lui tout seul la moitié de l’équipe nationale du Mondial 1986. Jean Vincent, son entraîneur au WAC Casablanca, va jusqu’à affirmer que Zaki constitue 80 % du potentiel marocain. Un chiffre révélateur et qui tendrait à justifier ce qui précéde en dix matches de qualification pour la Coupe d’Afrique des nations et la Coupe du monde, Zaki n’a encaissé qu’un seul et unique but. C’était contre la Libye, le 18 octobre.

Badou Zaki a fait ses débuts en 1971 à Salé. L’année suivante, il intégrait l’équipe juniors au WAC Casablanca. En 1978, il apparaissait en Division Nationale, l’équivalent de la Botola. Enfin, trois mois aprés ses débuts, il honorait sa premiére sélection en équipe du Maroc. Une défaite 2-1 face au Togo. Depuis lors, Zaki n’a plus jamais quitté les buts de la sélection. Sauf une fois, en 1982, à cause d’une blessure. Le secret de sa longévité ?  » Tout est dans le travail, assure-t-il. Je ne suis pas un professionnel dans mon club, mais je m’efforce de l’être dans ma vie. Je pratique aussi beaucoup le basket-ball. &Ccedila m’aide énormément pour la détente. «  Devenir professionnel, Badou Zaki y pense, bien s&ucircr. On dit que Toulon et Le Havre se sont déjà intéressés à lui. Ainsi qu’un club de D2 allemande.  » Mais les propositions financiéres qu’on m’a faites, déplore Zaki, n’étaient pas intéressantes. Dans ces conditions, j’ai préféré rester au Maroc et continuer, tout en jouant au WAC, de travailler comme employé de bureau à la Royal Air Maroc. «  Il semble, en fait, que Badou Zaki subisse les conséquences des différents revers marocains en Coupe du monde.  » Si le Maroc avait obtenu son billet pour l’Espagne en 1982, je suis persuadé que j’évoluerais aujourd’hui dans un grand club européen. Je compte donc sur le Mondial mexicain pour démontrer que je suis un gardien de valeur internationale . «  Pour Jean Vincent, comme on le disait au début, cette valeur ne fait pas l’ombre d’un doute. L’entraîneur du WAC sait les services que Zaki a déjà rendu au club de Casablanca et ceux qu’il est encore susceptible de rendre au Maroc dans un mois.  » Zaki est capable à lui tout seul de préserver un résultat. Non seulement, il est décontracté, mais en plus il sait à merveille commander sa défense et donner confiance à ses partenaires. Pour moi, il est, je le répéte, le meilleur gardien d’Afrique. Je le tiens même pour supérieur à Thomas N’Kono, le Camerounais. Il n’a pas la nonchalance de ce dernier. A lui tout seul, il peut tenir les attaquants adverses en respect. « .

Son palmarés est etoffé : deux titres de champion (1978 et 1986), deux Coupes du Trone (1979 et 1981) et une Coupe Mohammed V (1979) avec le Wydad Casablanca. De plus,sa brillante prestation au Mondial 1986 lui vaudra le titre de Ballon d’or africain et lui permettra d’entamer une carriére professionnelle au RCD Majorque (1986-1990), en Liga. Là-bas, il est adulé par le public, qui va jusqu’à ériger une statue à son effigie. Avec son nouveau club, il devient finaliste de la Coupe d’Espagne en 1991 et sacré meilleur gardien de la Liga deux années consécutives (1989 et 1990). Lors de la saison 1992-1993, Zaki rentre au Maroc et finit sa carriére sportive au FUS de Rabat.

Reconversion remplit de succés.

Dés la saison 1993-1994,c’est en qualité d’entraîneur que Zaki apparaît dans les stades. Il prend successivement les rênes du FUS de Rabat, du Wydad de Casablanca, du Sporting de Salé, du Chabab de Mohammedia, avant de revenir au WAC, avec lequel il remporte une Coupe du Trone en 1998 et joue une finale de la Coupe d’Afrique des clubs champions l’année suivante. Il enchaîne avec le Kawkab de Marrakech et le Maghreb de Fés, avant d’être nommé en 2002 , sélectionneur des Lions de l’Atlas. L’apogée de sa carriére de sélectionneur sera la finale de Coupe d’Afrique des Nations perdue face à la Tunisie, en 2004. Ensuite, le parcours sera plus difficile suite à l’élimination du Maroc lors de la derniére journée des éliminatoires du Mondial 2006 face encore à la Tunisie. Le but contre son camp de Talal El Karkouri est dans la mémoire de tout les supporters marocains . Cette élimination sera lourde de conséquences pour la sélection nationale, car trois jours aprés, Badou Zaki posera sa lettre de démission à la Fédération . Ce sera le début de la descente aux enfers pour la sélection. Même Badou Zaki connaître une suite de carriére complexe en enchaînant quatre clubs en six ans. Désormais, il entraîne OC Safi en Botola depuis cet été.

Sa cote de popularité est toujours très importante au Maroc gr&acircce à son aura d’ancien grand joueur mais également de grand sélectionneur,car il représente au jour d’aujourd’hui, la derniére époque d’&acircge d’or du football marocain sur la scéne continentale. De maniére récurrente, on parle d’un retour ou non de Zaki à la tête de la sélection. Les avis sont partagés et la question n’est pas là.

Laissons place à l’histoire et au devoir de mémoire envers cette grande personnalité du football marocain.