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C’est tout sourire que le nouvel entraîneur du CODM nous a accueillis au stade d’honneur de Meknés. Il nous fait part dans cet entretien de l’état d’esprit de ses poulains, la valse des entraîneurs au CODM ainsi que les perspectives d’avenir de son club.

Le Matin : Pouvez-vous nous dire les motivations qui vous ont poussé à venir à Meknés pour entraîner le CODM? Aziz Karkach : Avant de répondre à cette question, je tiens à préciser que mes relations avec les responsables du CODM sont excellentes et cela remonte à plusieurs années. Les contacts se sont déroulés dans une entente fraternelle. Au début, j’ai hésité pour ne pas prendre de risques, surtout que le club s’enlise dans le bas du tableau et qu’il a déjà disputé 18 matchs. Mais face à l’insistance des responsables, qui ont insisté pour que je prenne les destinées du CODM, je me suis engagé pour ce défi. Cela me fait honneur d’entraîner ce grand club qui a un passé glorieux et qui a formé une pléiade de joueurs de renom à l’image de feu Aziz Daidi, Ghouini, Samba, Badidi, Bidane, Camatcho, entre autres. Je peux vous dire aussi que je ne suis pas du tout dépaysé ici à Meknés, puisque je garde de bonnes relations avec certains ex-joueurs du CODM comme Hamid Abdelwahab, mon adjoint actuel, Bidane, Ghouini, Samba. Dans quel état d’esprit avez-vous trouvé l’équipe ? Franchement, l’équipe vit une situation embarrassante et presque tout l’effectif est démoralisé et perturbé, ce qui n’est pas du tout bon pour le rendement, voire l’évolution du joueur. N’empêche que mon groupe est capable de dépasser ce moment difficile. On va s’atteler à redonner espoir au groupe pour la suite de la compétition. Il leur faut juste un déclic.

Cette année, pas moins de cinq entraîneurs se sont succédé à la direction technique du CODM, cela n’influe pas négativement sur l’évolution de l’équipe ? Effectivement, ce n’est pas une bonne chose pour l’équipe et c’est difficile pour le joueur d’assimiler une méthodologie de travail différente ou d’appliquer telles consignes de chaque entraîneur pendant un laps de temps relativement court. Cela influe négativement sur le rendement du joueur. Comment expliquez-vous la régression du CODM cette année ? Ecoutez, toute équipe qui n’a pas une structure qui repose sur du solide, qui n’est pas sponsorisée et qui ne dispose pas de ressources financiéres réguliéres et stables au niveau de la direction technique, est vouée à l’échec. Ce qui prouve qu’un bon nombre de nos équipes vivant dans la crise et l’instabilité connaissent des hauts et des bas. C’est le cas du CODM, à l’instar des équipes du bas du tableau, qui connaissent des difficultés cette année et il ne faut pas s’attendre à ce qu’on réalise des performances, malgré les efforts et sacrifices consentis par les dirigeants. Mais notre objectif reste le maintien parmi l’élite. On parle constamment de la crise financiére qui secoue le club, le comité n’a-t-il pas trouvé les moyens pour résoudre ce probléme ? Je tiens à vous préciser que le comité dirigeant du CODM, à sa tête le président Abou Khadija, fait tout pour surmonter cette crise financiére et il est à présent en quête de ressources et subventions pour pouvoir répondre aux exigences et aux besoins de l’équipe. Comment expliquez-vous la défaite face à l’OC Safi ? Le match était difficile. Nos adversaires ont été plus audacieux dans les derniers instants de la rencontre. Certes, nous avons pu égaliser en fin de match mais nous avons été incapables de résister. On a commis des erreurs qu’on a payées très cher. L’arbitrage a été pour sa part excellent.