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Actuellement prêté au Stade Malherbe de Caen, le milieu de terrain monégasque Youssef Aït Bennasser (21 ans) fait un point sur son évolution.

Il s’exprime aussi sur son désir de jouer la Coupe du Monde avec le Maroc. Avant tout, ce mercredi, tout le football français va vivre au rythme de ce Real-PSG. Comment imaginez-vous ce choc des huitièmes de finale de la Ligue des champions ?«Ça va être un gros match. En ce moment, le Real est en difficulté. Mais, la Ligue des champions c’est la Ligue des champions. C’est leur compétition. Ils répondent toujours présents. La clé pour eux, c’est l’expérience de l’événement, et sa gestion. En face, le PSG me semble mieux pourvu que la saison dernière avec notamment Mbappé et Neymar. Et puis, il y a un joueur extraordinaire, c’est Adrien Rabiot au milieu de terrain. L’apport de Lassana Diarra peut beaucoup aider. Je sens un match équilibré, et ça va se jouer sur quelques détails. Vous avez été prêté pour la deuxième fois par l’AS Monaco. Après Nancy, votre club formateur, vous avez posé vos valises à Caen cet été. Comment jugez-vous ce choix ?Je suis venu là pour m’aguerrir, et surtout pouvoir jouer et continuer à accumuler du temps de jeu en Ligue 1. Le projet sportif de Caen m’a plu, dès que l’opportunité s’est présentée, je n’ai pas hésité. A Monaco, il y a une forte concurrence. J’ai 21 ans, je préfère jouer mes 30 matches à Caen plutôt que 5 matches à l’ASM. C’est une décision qu’on a prise rapidement avec mon entourage et mes représentants. Evidemment, c’est toujours le joueur qui donne le « cut », mais c’est intéressant d’avoir de bons conseils dans ce genre de situation. Vous jouez milieu défensif aux côtés de Julien Féret. A Nancy, vous étiez relayeur dans un triangle, en quoi avez-vous dû évoluer dans ce registre ?Je suis dans une équipe où ça joue au ballon. J’aime bien la philosophie de jeu prônée par mon entraîneur, Patrice Garande. Alors oui, je suis avec Julien Féret dans l’entrejeu, je pense qu’à la base, ce n’est pas notre poste, mais on a su développer une vraie complémentarité. On a su vite s’adapter en mélangeant nos points forts, et en compensant nos manques. On se parle souvent. J’imagine que c’est une chance d’être associé à Julien Féret pour un jeune joueur comme vous. C’est effectivement une chance. C’est exactement le même cas de figure que lors de ma première saison comme joueur professionnel à Nancy où je me suis retrouvé aux côtés de Benoît Pedretti. C’est un bien d’écouter des gars avec une telle expérience. Ça m’aide vraiment. Vous avez évolué en relayeur, là, vous êtes devant la défense. Avec votre qualité de passe, peut-on vous considérer comme un meneur de jeu reculé ?Oui, c’est un peu ça. Je décroche un peu plus bas. Je cherche à casser les lignes avec mes passes. Je peux jouer aux deux postes, mais dans l’absolu, je préfère jouer un plus haut pour être plus décisif dans la surface. Voilà, on joue au foot aussi pour marquer. et faire des passes décisives. Mais là, si l’équipe tourne mieux comme cela, et que l’équilibre est bénéfique pour tout le monde, il n’y a absolument aucun problème. «J’ai envie de rendre mes parents heureux. Ils sont tout pour moi»Vous avez un bon pourcentage de transmissions réussies (83 %) et elles sont souvent verticales. Votre qualité de passe est-elle votre principal atout au haut niveau ?C’est tout à fait ça. Je cherche à ne pas en faire trop. Donc la passe est indispensable. Parfois, j’aime les gestes techniques qui éliminent, mais je me canalise au maximum à ce niveau-là. En somme, il faut être efficace. Dans le foot, on sait que c’est facile de faire des passes vers l’arrière. Ce n’est pas mon truc, je veux casser les lignes, et fluidifier au mieux. J’aime alterner avec le jeu long. Je le fais plus depuis que je suis à Caen. C’est un des trucs que je travaille à l’entraînement. Après, la passe dans l’intervalle, c’est ce que j’aime. Et on se régale avec un joueur comme Rony Rodelin qui rentre souvent à l’intérieur. Vous êtes lié à Monaco jusqu’en juin 2021. Avez-vous l’ambition de vous imposer à l’ASM la saison prochaine ?Oui, évidemment. Quelle aurait été la logique de signer à Monaco sinon ? Là-bas, je me suis investi pour m’imposer, ensuite, il y a eu une situation qui a fait que j’ai été prêté. Si on compte sur moi, je suis prêt. Avec le Maroc, vous comptez 11 sélections. Aller à la Coupe du Monde, c’est l’objectif absolu de votre saison. Je joue pour ça, pour être sélectionnable avec les Lions de l’Atlas. Depuis deux ans, j’ai intégré le groupe. Cela se passe bien. Hervé Renard m’a même utilisé comme axial droit dans une défense à trois contre le Gabon. Après, on a des très bons joueurs, il y a une grosse concurrence dans l’entrejeu. Il va falloir être performant. J’ai envie de rendre mes parents heureux. Ils sont tout pour moi. Dès mon enfance, ils m’ont aidé à réaliser mon rêve de jouer au foot. J’ai envie de leur rendre cette confiance. Ça serait merveilleux. »