La Fédération royale marocaine de football (FRMF) a tranché : le Maroc affrontera Bahreïn en match amical le 9 octobre prochain, au stade Moulay Abdellah de Rabat. Une affiche annoncée comme une opportunité de préparation, mais qui ressemble davantage à une soirée de gala sans véritable enjeu.
En théorie, cette date FIFA devait être une aubaine pour les Lions de l’Atlas. Le retrait de l’Érythrée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 offrait une fenêtre idéale pour programmer une opposition solide, calibrée pour préparer la CAN 2025 à domicile. Trouver une sélection africaine libre pendant cette période est impossible car toutes les nations seront engagées dans les éliminatoires.
On parlait même de l’Ouzbékistan comme adversaire sérieux, capable de proposer une opposition rugueuse et formatrice. Finalement, ce sera Bahreïn.
Avec tout le respect dû à l’équipe du Golfe, difficile de voir dans ce duel un test grandeur nature. Bahreïn, 80è mondial malgré des progrès en Asie, n’a ni le poids ni l’exigence d’une nation capable de pousser les Lions de l’Atlas dans leurs retranchements. On est loin d’un choc contre une Côte d’Ivoire, un Nigeria ou même une sélection asiatique plus huppée comme le Japon ou la Corée du Sud désireux d’affronter le Maroc.
Alors, pourquoi ce choix ? Certains y voient une manière d’assurer un match à domicile sans trop de risques, histoire d’entretenir la communion avec le public marocain. D’autres estiment qu’il s’agit surtout d’une rencontre « d’entretien », plus utile pour tester des remplaçants que pour renforcer l’équipe face aux exigences de la CAN. D’aucunes parleront du classement FIFA, etc…
Reste que le rendez-vous fera salle comble. Car, au Maroc, chaque sortie des Lions attire les foules, peu importe le prestige de l’adversaire. Mais en coulisses, la question reste entière : à quoi sert un tel match, si ce n’est pour cocher une case dans le calendrier ?
