Younes Belhanda

Dans un long entretien accordé à SoFoot, l’ex Lion de l’Atlas, Younès Belhanda, est revenu sur sa carrière et son parcours de jours commencé en France pour finir en Turquie avec un bref passage par l’Ukraine et l’Allemagne.

Interrogé également sur son absence de la tanière depuis l’arrivée de Vahid Halilhodzic, Younes Belhanda a répondu : « Même s’il me rappelle, je n’irai pas. Tant qu’il sera sélectionneur, c’est mort. Il y a eu une cassure, il ne m’a pas respecté alors que sportivement, mes performances en club étaient bonnes« , a lâché l’ex n°10 des Lions de l’Atlas.

« En plus, j’ai fait douze ans en sélection nationale, je suis là depuis le début. Je ne suis pas un mec recyclé qui, par exemple, choisit d’abord l’Espagne, puis le Maroc, » a-t-il ajouté alors que notre rédaction se souvient très bien de sa longue hésitation avant d’opter pour le Maroc.

Et de poursuivre : « J’aurais pu choisir la France et je ne l’ai pas fait par amour pour ce pays. Je suis quelqu’un de vrai, j’ai fait les pires déplacements. Lorsqu’il fallait se rendre en Centrafrique ou en Gambie, j’étais là. »

Interrogé sur son différend avec le parton actuel des Lions de l’Atlas, Younès Belhanda a expliqué : « Quand il m’a convoqué à ses débuts, j’avais une douleur au dos et j’ai fait une IRM qui a confirmé ma blessure. On en a discuté dès son arrivée, il m’a demandé de bien me soigner, et ça s’est bien passé. Par la suite, j’apprends qu’un kiné qui était avec la sélection marocaine depuis vingt ans a été relégué avec les équipes de jeunes parce que, soi-disant, il serait trop proche des joueurs et qu’il faudrait y faire attention.« 

« Mon problème, c’est que je veux toujours faire le justicier pour les autres, alors que personne ne le fait pour moi. Je suis donc parti voir Vahid pour lui dire que ce n’était pas correct de dégager le kiné de cette manière, ça fait 20 ans qu’il est en équipe nationale. Je n’ai rien fait de mal, je suis légitime pour parler, surtout que je l’ai fait avec respect. Il m’a dit que sa décision était prise et qu’il allait le remplacer. Pour moi, c’est cette prise de position qui m’a coûté ma place. Il a dû se dire : Belhanda a trop de caractère, il va me casser les couilles. »

Le poids de l’âge commence à se faire sentir et Younès Belhanda pense déjà à sa reconversion. « Je veux être entraîneur ! J’aurai une carrière assez légitime pour parler aux joueurs et en plus, j’estime que je vois des choses qui peuvent servir à chacun d’entre eux. Consultant en revanche, non. Je pense que je n’ai pas assez de vocabulaire et, je le redis, je suis trop émotif. Je n’aimerais pas que les gens me voient ainsi devant leur télé.«