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Alors que la Task Force ne devait plus faire parler d’elle, un rapport d’experts vient contredire la méthodologie et les conclusions de la commission d’évaluation des candidatures au Mondial 2026.

Le 360Sport s’est procuré ce document confidentiel. La Task Force a autorisé le dossier marocain à se présenter au congrès de la FIFA le 13 juin. Mais ses remarques et sa notation à minima laissent penser que le Royaume ne sera pas assez solide dans huit ans pour organiser un événement comme la Coupe du Monde. À dessein? Quoi qu’il en soit un rapport confidentiel contradictoire circule. Cette contre-expertise, effectuée par le cabinet français Keneo MKTG, démonte le rapport de la Task Force. Détails :Les contradictions – 18 stades sur 23 présentés par United 2026 appartiennent au privé, or, la FIFA refuse ce cas de figure pour des raisons contractuelles. – Sur ces même 23 enceintes, 21 présentent un « risque » considérable de vue obstruée. Critère éliminatoire mais la Task force se contente des solutions proposés sur 9 stades seulement. Quid des 12 autres?- Le stade d’Oujda est exclu sur le critère de la durabilité. Sa faible capacité est insuffisante pour un tel événement. Avec un profil similaire, le stade de Tétouan est maintenu. -La FIFA reproche au Maroc d’être un pays touristique qui va continuer d’attirer beaucoup de visiteurs après le Mondial. Spécificité partagée par les États-Unis, surtout en période estivale Les oublis – Aucune mention sur l’accessibilité aux fans (fuseaux horaires, tarifs d’hébergement) pourtant favorables au Maroc. – 11 stades américains sur 23 sont en pelouse artificelle. Leur reconversion n’est pas évoquée. – Los Angeles, Washington et Mexico City auraient dû être signalées car les distances entre les hôtels des équipes et les stades dépassent les limites requises. La mauvaise foi – Les projections financières de United 2026 sont invérifiables mais exposées comme un argument de vote. – Le « risque » lié aux distances entre les villes des 3 pays américains est qualifié de « faible » alors que celles-ci sont énormes. – Les engagements gouvernementaux et la fiscalité sont en conformité totale coté marocain, partielle côté américain. Mais le « risque » est sous évalué. – United 2026 obtient de meilleurs notes que Maroc 2026 sur les stades alors que la plupart des arènes ne sont pas conformes par nature car elles abritent d’autres sports que le football. Et il ne figure, dans le dossier américain, aucune garantie d’invetissements de rénovation. – Le risque sécuritaire dans les « Fans Zones » américaines, souvent situées à proximité de centres commerciaux, est clairement minimisé eu égard à l’actualité, notamment aux États-Unis. En conclusion, la Task Force a fait son travail d’évaluation, mais elle a clairement orienté son rapport en défaveur de Maroc 2026. Que la candidature américaine soit techniquement supérieure n’est un secret pour personne. Mais l’écart décrit par les émissaires de la FIFA n’est pas en conformité avec la réalité des demandes spécifiques du dossier de candidature. En clair, la commission d’évaluation a sciemment choisi de déguiser United 2026 en princesse vertueuse, et Maroc 2026 en vilain crapaud. Doit-on vraiment être surpris?