Depuis sa nomination en novembre 2023, le sélectionneur du Gabon, Thierry Mouyouma, a affronté certaines des équipes les plus redoutables du football africain. Invité de l’émission Talents d’Afrique, le technicien gabonais a révélé les nations qui l’ont le plus marqué : le Maroc, le Sénégal et la Côte d’Ivoire.
Mouyouma se souvient d’un début de mandat compliqué face aux Lions de la Téranga. En mars 2024, son équipe avait subi une lourde défaite 3-0 contre le Sénégal lors d’un match amical. Les confrontations contre la Côte d’Ivoire, championne d’Afrique en titre, furent plus équilibrées. Le Gabon s’était incliné de justesse 1-0 en juin 2024 lors des éliminatoires du Mondial 2026, avant de tenir les Éléphants en échec 0-0 en septembre 2025. Des résultats qui témoignent d’une progression tangible des Panthères.
En revanche, les rencontres face au Maroc furent plus éprouvantes : 4-1 en septembre 2024 puis 5-1 en novembre 2024, lors des qualifications pour la CAN 2025. Malgré ces lourdes défaites, Mouyouma n’a pas caché son admiration pour les Lions de l’Atlas : « L’équipe du Maroc est impressionnante. Elle avait beaucoup d’avance quand on la jouait (…) Elle est redoutable sur les coups de pied arrêtés. »
Le Maroc, leader technique et tactique ?
Pour lui, le Maroc se distingue non seulement par sa technique et sa cohésion collective, mais aussi par sa capacité à exploiter la moindre erreur adverse.
Dans un autre entretien datant de 2025, le sélectionneur des Panthères a assuré que les Lions de l’Atlas sont de sérieux prétendants au titre de la CAN. « La sélection du pays hôte est toujours soumise à une forte pression. Mais en jouant à domicile, les Lions seront soutenus par tout un peuple. Le Maroc est toujours demi-finaliste de la Coupe du monde. Les attentes des supporters sont donc légitimes», avait-t-il affirmé.
Ce témoignage souligne la place grandissante du Maroc sur la scène africaine et confirme la solidité du trio Maroc aux côtés de grandes nations comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Nigeria, le Ghana ou encore l’Égypte, favoris naturels de la CAN. Toutefois, une compétition se joue sur le terrain : pour remporter le trophée, il ne suffit pas d’être performant sur le papier. Chaque match à élimination directe compte, et la phase de poules reste cruciale pour prendre confiance, renforcer les automatismes et construire une dynamique solide en vue des tours décisifs.