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La Liga espagnole est surtout connue pour la puissance de ses deux monstres et de l’Atlético. Derriére, il existe un « autre championnat » : les plus ambitieux visent une place européenne et les moins puissants font avec les moyens du bord.

Pour certains clubs, l’objectif fixé en début de saison est de ne pas descendre en Liga Adelante, la deuxiéme division espagnole qui compte dans ses rangs l’équipe B du Bar&ccedila ou le Real Madrid Castilla. Toutes les maniéres sont bonnes pour se maintenir et engranger des points. Certains ne privilégient que le résultat, certains s’efforcent de pratiquer un football ouvert même face à des grosses écuries mais est-ce réellement la bonne solution ?

A voir le classement de la Liga espagnole de la 10éme à la 20éme place, l’équipe de Malaga a fait preuve de régularité ces derniéres semaines et s’éloigne donc de la zone rouge. Mais nous remarquons que les équipes se tiennent sur 5 points : l’équipe andalouse a 20 points, et Osasuna, le premier relégable (18éme place) en a 15. &Agrave la moitié de la saison, cela reste indécis même si le Rayo Vallecano et le Betis Seville sont en très mauvaises postures. Paradoxal.

Paradoxal car ce sont s&ucircrement les deux équipes qui pratiquement le meilleur football parmi les équipes de la seconde partie du classement. En effet, les deux équipes pratiquent un jeu basé sur la possession de balle: elles savent jouer au ballon. Mais cela ne paye pas. Pire encore, ce sont les deux équipes qui ont le plus de défaites au compteur (12 pour le Rayo et 11 pour le Betis) et ce sont elles qui prennent le plus de buts (40 pour le Rayo, 36 pour le Betis). &Agrave force de vouloir jouer un bon football, on se fait piéger. C’est le risque du jeu. C’est malheureusement une mauvaise chose car ces équipes n’ont pas peur de jouer, d’oser, d’attaquer même face aux grandes équipes, et c’est toujours un plaisir de les voir sur un terrain de football.

Saison compliquée pour le Betis et le Rayo

Tout va vite dans le football. L’an dernier, les deux équipes étaient dans la premiére partie du classement. En effet, le Betis Seville était 5éme, devant le Rayo Vallecano 6éme.

D’ailleurs, le club sevillan joue l’Europa League cette saison. Ils se sont qualifiés pour le prochain tour en terminant deuxiémes, derriére l’Olympique Lyonnais. Le Betis rencontrera le Rubin Kazan lors des 16émes de finale. Le fait de jouer une compétition européenne n’aide pas forcément les joueurs du Bétis qui sont en très mauvaise posture en championnat, ce qui reste la compétition principale du club. Malgré le limogeage de Pepe Mel en décembre dernier en raison de mauvais résultats, le Betis n’arrive toujours pas à engranger des points sous les ordres du nouvel entraîneur Juan Carlos Garrido. En effet, le club sévillan n’a gagné aucun match en Liga en décembre : un nul 2-2 à domicile contre le concurrent direct le Rayo Vallecano, une défaite 1-5 contre la Real Sociedad et une défaite 0-1 à domicile contre Almeria. Le dernier match témoigne de la fébrilité et du manque de confiance du club. En effet, les joueurs sevillans ont d&ucirc courir aprés le score pendant tout le match aprés le but des visiteurs à la 4éme minute. Toutes les statistiques parlent en faveur du Betis, dont la possession puisqu’elle a été de 61% en leur faveur mais rien y fait. Le Betis Seville a d&ucirc encore perdre. &Agrave domicile, face à Almeria, 16éme. La situation du club du Betis est inquiétante : il doit impérativement engranger des points et devenir plus régulier. Il y a de la qualité dans cet effectif et les joueurs doivent se réveiller aprés la trêve.

Quant au Rayo Vallecano, il aurait d&ucirc jouer l’Europa League gr&acircce à l’exclusion de Malaga mais lui aussi a été exclu à cause de difficultés financiéres qui ont entraîné un retrait de la licence UEFA. Mais le club madriléne connaît les mêmes difficultés que le 20éme. C’est l’équipe qui a perdu le plus de matchs (12) et qui a encaissé le plus de buts (40). Le club n’a pas gagné contre Valladolid et Osasuna lors des matchs aller. Et cela joue donc au classement. Mais tout est encore possible et nous savons que tout va très vite dans le football. Il faudra de la régularité pour sortir de la zone rouge. Le club va tout de même jouer Villarreal, l’Atletico Madrid, le Bar&ccedila, Seville ou encore Valence dans les mois à venir. Mais enchaînera trois matchs cruciaux pour la suite du championnat : ils accueillent Almeria le 16 mars, se déplacent pour affronter le Real Valladolid la semaine suivante et re&ccediloivent Osasuna le 30 mars. Il faudra impérativement que les joueurs du Rayo gérent bien ces matchs car ce seront peut être des finales.

Les autres équipes menacées

Parmi les clubs qui peuvent descendre, il y a Osasuna, premier relégable. L’expérience (et tout ce qui va avec) eux l’ont. Osasuna c’est l’équipe que tu détestes jouer, surtout à Pampelune. Que tu sois le Bar&ccedila ou le Real, c’est pareil. D’ailleurs, Osasuna n’a perdu contre aucun de ces gros en cette premiére partie de saison. Deux matchs nuls. Les deux rencontres étaient à domicile. Pas un hasard. Le club de Pampelune enchaîne les nuls et les défaites. En début de saison, le club a enchaîné 4 défaites pour enfin gagner contre Elche fin septembre. Ils n’ont plus gagné un match depuis fin novembre, une victoire contre Valladolid, 1-0. Un bon résultat face à un adversaire direct. Sauf si on enchaîne les mauvaises performances : défaite 3-0 à Mestalla et 2 nuls, dont un contre le Real, c’est vrai. Osasuna menait tout de même 2-0 à 11 contre 10. Mais les matchs les plus important sont tout de même contre les concurrents directs. Avril prochain, le club de Pampelune enchaînera un déplacement à Almeria puis accueillera Valladolid. Matchs très importants même si beaucoup de choses peuvent se passer d’ici là.

Ainsi, beaucoup d’équipes se tiennent. Elche, le Celta et Almeria et Valladolid ne sont pas sortis d’affaire et ont un petit matelas, même Elche. &Agrave mi-saison, le Rayo et le Betis font p&acircles figures malgré cette volonté de ne pas fermer le jeu. Il faudra donc se concentrer sur le résultat et uniquement sur le résultat pour se sauver. De plus, tout est possible et même les équipes en haut de la seconde partie du tableau peuvent être menacées si elles enchaînent des mauvaises performances. Cela resterait une surprise vu que Malaga et Valencia malgré leurs situations restent largement mieux armés. Quant aux relégables, il est impératif de ne plus concéder autant de buts et de jouer les matchs contre les concurrents directs comme des finales.