Le Maroc a brillé sur trois continents en l’espace de 3 ans : d’abord avec les Lions de l’Atlas de Walid Regragui, auteurs d’un parcours historique jusqu’en demi-finale de la Coupe du Monde 2022 au Qatar, puis la médaille Olympique de Tarik Sektioui aux J.O de Paris et enfin le sacre des Lionceaux de l’Atlas de Mohamed Ouahbi, au Mondial U20, Chili 2025.
Deux exploits majeurs qui confirment la montée en puissance du football marocain, mais aussi deux manières très différentes de communiquer sur la réussite nationale.
Regragui, la parole tournée vers le monde
Quand Walid Regragui a écrit l’histoire au Qatar, il a choisi la voie de la communication globale. De Marca à L’Équipe, en passant par Al Jazeera ou CNN, il a porté haut la réussite marocaine sur la scène internationale. Le message était clair : le Maroc est désormais un acteur majeur du football mondial, capable d’inspirer tout un continent.
Mais dans ce triomphe planétaire, certains ont regretté un silence local, voire une indifférence à l’égard des médias marocains. Peu d’échanges et peu de mots pour ceux qui, depuis Rabat, Casablanca ou Tanger, avaient relayé la ferveur populaire. Une victoire mondiale, oui, mais racontée de loin.
Ouahbi, la voix du peuple
Mohamed Ouahbi, lui, a choisi une autre route. Après avoir offert au Maroc son premier titre mondial, il ne s’est pas tourné vers les plateaux internationaux, mais vers la presse marocaine.
Il a parlé aux radios, aux journaux, aux chaînes du pays et accordé des interviews aux médias électroniques. Il a salué le travail des centres de formation, les éducateurs, les familles, la FRMF. Pas de posture, pas de storytelling international : juste un homme fier de ses jeunes, reconnaissant envers son pays, conscient que cette victoire appartient d’abord au Maroc profond.
Son discours résonne comme une déclaration d’amour au football marocain, celui des académies, des sacrifices et des rêves d’enfants devenus champions du monde.
Deux hommes, deux styles
Regragui voudrait incarner le Maroc qui s’impose au monde. Ouahbi, celui qui parle à son peuple. Deux styles mais une seule flamme : celle d’un football marocain en pleine ascension, fier, structuré et enfin respecté.
Le Maroc n’a plus besoin de prouver qu’il sait jouer. Désormais, il montre qu’il sait gagner, et surtout, raconter ses victoires à sa manière.































