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Vous le découvrez semaine après semaine sous le maillot de l’OM. Si Maxime Lopez, 19 ans, a déjà connu l’équipe de France avec les U20, il pourrait pourquoi pas un jour porter le maillot des Fennecs d’Algérie. On vous explique comment.

    Nous sommes le 10 septembre 2009. À l’aéroport d’Alger débarque un certain Julien Baila Lopez. Accueilli par les journalistes locaux, il se présente ainsi humblement au public algérien : «Je m’appelle Julien Baila Lopez. Je suis né le 1er mars 1992 en France. J’ai fait toutes mes classes au sein de l’équipe de Montpellier où j’évolue au poste de meneur de jeu.  »  Alors que l’Algérie va disputer le Mondial U17 quelques semaines plus tard, le staff est à la recherche de joueurs binationaux capables d’apporter une valeur ajoutée à la sélection. Ils ont notamment décidé d’aller superviser un jeune espoir de l’OM. Son nom : Najib Ammari (aujourd’hui en Serie B, en Italie). Ce jour-là, les Phocéens affrontent Montpellier où évolue donc Julien Lopez. D’une pierre deux coups, le contact est établi, et il est appelé très rapidement avec l’Algérie. Deux mois plus tard, il fait partie de la délégation de la sélection U17 qui s’envole pour le Nigéria afin de disputer le Mondial. Julien Baila Lopez, le frère de Maxime, le joueur de l'OM.  (D. R) Julien Baila Lopez, le frère de Maxime, le joueur de l’OM. (D. R)

Pas (encore) d’approche côté Algérie

Julien Lopez fait son apparition à vingt minutes de la fin de la rencontre face à l’Italie d’El Shaarawy (défaite 0-1), puis grattera encore du temps de jeu contre l’Uruguay (défaite 2-0). Vif, technique, il n’est pas titulaire pour des raisons d’équilibre du groupe. Pourtant, sur ce qu’il montre, il est l’un des meilleurs. Derrière, comme beaucoup, sa carrière va prendre une trajectoire plus anonyme. Il quitte le centre de formation de Montpellier pour Albi en CFA 2 avant de revenir dans le giron familial, à Marseille Consolat (National), où il peut notamment suivre l’évolution de son frère cadet, Maxime. D’ascendance algérienne par leur mère dont le patronyme est Baila, les Lopez sont donc sélectionnables par El-Khedra. Évidemment, pour Maxime Lopez, très jeune joueur aux 687 minutes de vécu en Ligue 1, ce n’est absolument pas d’actualité. Il évolue à l’OM où tout va très vite dans un sens comme dans un autre. Ainsi, il doit être préservé de tout débat passionnel autour d’un choix de sélection nationale. À l’instant T, ce n’est qu’une possibilité à moyen terme. En Algérie, on le sait déjà, sans pour autant tenter une approche, pour le moment. Chez les jeunes, les dirigeants locaux préfèrent compter sur les joueurs du cru. Mais concernant les A, et au regard du profil de milieu relayeur de Lopez, poste loin d’être pourvu dans cette sélection, l’envie de le faire venir à terme n’est pas exclu selon son évolution et la volonté du président de la FAF. Et pour convaincre des joueurs binationaux, l’Algérie sait très bien faire.