Neil_El-Aynaoui

Son papa Younès El Aynaoui a fait une grande carrière au tennis mais Neil, lui, est un footballeur très prometteur au sein de la réserve de l’ASNL. Il a même signé un quadruplé samedi dernier à Picot face à Boulay, en Régional 1.

Pour un fils de tennisman, un score de 6-0, ça parle forcément. Mais si Neil El Aynaoui va garder en mémoire la large victoire de samedi avec la réserve de l’ASNL, face à Boulay en Régional 1 , c’est d’abord parce qu’il a personnellement envoyé quatre ballons au fond des filets.

« Ce n’était pas le Real Madrid en face, l’opposition était même faible, il faut le dire », relativise Paul Fischer. Mais le coach des réservistes nancéiens sait aussi qu’un joueur auteur d’un quadruplé, au plus haut niveau régional, ça n’arrive pas tous les jours. « Il faut les mettre, les buts. C’est toujours le plus dur dans le football.  « Le week-end précédent, en Coupe du Grand Est, le fiston de Younès El Aynaoui (ex-numéro 14 à l’ATP) avait déjà scoré à deux reprises.

Des qualités physiques exceptionnelles

Un rendement d’autant plus intéressant que Neil n’est pas avant-centre : « J’ai déjà joué en pointe, je le referai sans problème si l’équipe en a besoin, mais mon poste préféré est milieu relayeur. Box to box, comme disent les Anglais », confie le joueur de 18 ans. Et pourtant, samedi, il a inscrit ses quatre buts en évoluant dans un rôle d’excentré droit…

La polyvalence du jeune Nancéien s’explique par ses qualités athlétiques exceptionnelles. « Aux tests physiques », glisse Paul Fischer, « Neil court autant qu’un garçon comme Pascal Berenguer à l’époque. Mais en plus de ça, il va vite et il saute haut. C’est très rare d’avoir un joueur qui réunit ces trois aptitudes physiques, je ne sais même pas s’il y en a un actuellement dans l’effectif des pros… »

Neil a aussi «des pieds», autrement dit de la qualité technique. Le portrait-robot du joueur complet à première vue, d’autant que c’est un jeune homme poli, bien élevé et à l’écoute. Mais il a encore une grosse marge de progression dans deux domaines, selon son coach actuel et les autres éducateurs du centre de formation dirigé par Patrick Gabriel: la compréhension du jeu et le mental.

Son intérêt pour la petite balle jaune n’a jamais dépassé le stade du loisir. « Mon papa ne m’a jamais poussé à faire du tennis. J’ai touché à beaucoup de disciplines et je suis passionné de sport en général, peut-être aussi parce que ma maman a fait du tennis et du patinage artistique » Pour perpétuer la tradition familiale du sport de haut niveau chez les El Aynaoui, il y a encore le petit frère, l’immense Noam (déjà plus d’1,90 m à 16 ans), une des pépites de l’aviron français actuellement au pôle Espoirs d’Essey-lès-Nancy…Source : Estrepublicain