djellit

Journaliste de France Football et aussi consultant de l’Equipe du Soir sur la chaîne Equipe 21, Nabil Djellit est un des journalistes footballistique les plus connus sur le PAF. LDA a tenu à lui poser quelques questions pour recueillir son avis.

Tout d’abord, nous aimerions savoir ce que vous avez pensé du niveau général de cette CAN 2019?
Nabil Djelitt: J’ai trouvé que cette CAN était d’un niveau homogène. Je ne trouve qu’il y a de très grandes équipes, en revanche, il n’y a plus non plus de petites équipes. Elles sont toutes désormais un minimum organisés tactiquement. On ne voit plus d’erreur grotesque de la part des pays supposés plus faibles.

Etait-ce une bonne idée de la jouer en été ?
Nabil Djelitt :Oui, je suis pour ce format. Je trouve le déroulement en été donne une meilleure visibilité à la compétition. Ensuite, évidemment, la chaleur est contraignante, mais elle l‘est tout le temps en Afrique. Sauf quand la CAN change d’hémisphère. Mais, j’aimerais qu’on joue le plus tard possible même avec des rencontres à partir de 23 heures, et qu’on arrête définitivement les matches à 16 h 30. Pour le footballeur africain, l’été le met moins en danger dans son club. On sait très bien que l’hiver, les joueurs sous mis sous pression par les clubs. Ils reviennent usé, et parfois passent la deuxième partie de saison sur le banc. Des clubs hésitent aussi à recruter lorsqu’on sait qu’on va perdre un joueur en cours de saison.

Quel est votre avis sur le parcours du Maroc dans cette compétition et sur le football marocain en général ?
Nabil Djelitt : Franchement, je ne m’attendais pas à une telle sortie de route face au Bénin. J’avais des doutes au début de la compétition pour différentes raisons (trop de trentenaires, fin de cycle pour certains etc. ). Mais sur le premier tour, les Lions sont montés en régime. Hervé Renard a amélioré son équipe, et on a même senti de la maîtrise. Finalement, il a un sentiment de frustration parce que un choc face au Sénégal aurait été une bonne nouvelle pour la compétition. Quand on voit la qualité de l’effectif, on ne peut être que déçu quand on est Marocain. C’est très légitime.

Que manque-t-il au Maroc pour atteindre le sommet du football africain ?
C’est difficile à dire. Mais, je pense qu’il y a un état d’esprit collectif qui n’a pas été à la hauteur. D’ailleurs, à ce sujet, j’ai trouvé très intéressante l’interview de Romain Saiss sur le site de FF. Elle est très révélatrice de ce qu’il faut améliorer.

La finale opposera ce vendredi le Sénégal à l’Algerie, que pensez-vous de cette affiche ? (En toute objectivité) un petit pronostic ?
Nabil Djelitt : C’est une belle affiche entre les deux meilleurs équipes du tournoi. Collectivement, elles sont au rendez-vous. Les individualités se fondent parfaitement dans le collectif à l’image de Mané et Mahrez.

Comment expliquez vous la réussite de Belmadi sachant qu’il a repris une équipe moribonde ?
Nabil Djelitt : C’est du 50/50. C’est difficile à dire. ) Il a reconstruit un groupe avec des choix forts. Djamel Belmadi a fait appel à des anciens placardisés comme Djamel Benlamri, Feghouli, Mbolhi et leur a accordé une nouvelle chance avec l’EN. Il a mis de la discipline. Il n’a pas hésité à préférer Youcef Belaili à Yacine Brahimi. Ce n’est pas aussi évident qu’on peut le penser. Le duo Bounedjah Belaili est habité par l’ADN du football africain. Après, il a mis un plan de jeu cohérent avec une idée de jeu.

Nabil Djelitt un petit mot pour notre site et page LDA
Nabil Djelitt : Merci de contribuer à donner un éclairage sur le football marocain

Interview réalisée par notre confrère Zahir.